Les Verts ont remporté une nouvelle victoire hier face à Troyes. Néanmoins, malgré le bon résultat, la copie stéphanoise n’échappe pas aux critiques.
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« Cette équipe se maintiendra. Mais si des renforts offensifs probants ne sont pas faits au plus tard en janvier, jamais cette équipe avec cet entraîneur-là (avec un autre, je ne dis pas) ne montera, parce qu'il n'y a rien devant. Rien ! Y a un analyste vidéo, paraît-il. Aveugle ». Rédigées sur les réseaux sociaux, ces quelques lignes résument bien la performance des hommes de Laurents Battles hier contre Troyes. Et force est de constater que si l’essentiel est assuré, une analyse plus en profondeur n’est pas pour rassurer sur leur performance.
D'autres vont même plus loin : « On a joué correctement pendant 45 minutes, le retour des vestiaires a été une catastrophe pour ne rien changer, Troyes a poussé, on était inexistants et la cafouillage (de Troyes qui amène le but NDR) donne un Hold-up, le match remporté sur une tête arrêtée mais qui rentre quand même magnifique ! » Ironise un autre supporter. Des réactions particulièrement contrastées alors que la joie devrait pourtant être de mise : Avec cette victoire Saint-Etienne vient ainsi de remporter ses trois dernières rencontres. Mais ce qui inquiète les observateurs de l'équipe, c'est surtout l'image renvoyée par le match d'hier.
Une attaque émoussée
D’un point de vue des chiffres pour commencer, ceux-ci sont battus de la tête et des épaules. Pourtant grands favoris (74 % des supporters les voyaient vainqueurs selon Foot Mercato), les Ligériens se sont montrés particulièrement transparents. En 90 minutes, ils n’auront tiré que 11 fois au but (6 cadrés) contre 20 pour Troyes (16 cadrés). Une attaque poussive, qui n’est pas la seule en berne. L’ensemble du collectif stéphanois s’est montré particulièrement apathique, en ne remportant que 47 % de ses duels. Face aux 53 % troyens, cela laisse songeur quant au dénouement final. Ce qui résulte de la rencontre, ce n’est pas tant l’efficacité des garçons de Laurent Battles, mais une malencontreuse erreur du gardien troyen Nicolas Lemaître, abusé par un très bon centre signé Mathieu Cafaro, transformé par Aïmen Moueffek, qui amène à un résultat cruel.
Ainsi est le sport certes, mais ce manque d’agressivité et d’explosivité à l’avant pose d’ores et déjà la question : qu’adviendra-t-il à Saint-Etienne dans les jours à venir ? Si les matchs suivants sont à la portée des Verts, ceux-ci se déplaceront dès le 23 octobre prochain face à Laval, leader du championnat. Avec un jeu attrayant les mayennais pourraient bien ramener Sainté dans les cordes, sans oublier que juste après, le club enchaînera contre Angers, un autre gros morceau de Ligue 2.