L'AS Saint-Étienne traverse une période particulièrement délicate qui soulève de nombreuses interrogations sur la pertinence de sa politique de recrutement. Lors du dernier mercato estival, les dirigeants stéphanois ont fait le choix d'investir massivement dans le renforcement de leur effectif, déboursant près de 25 millions d'euros pour tenter de retrouver le chemin de la Ligue 1. Cette stratégie ambitieuse visait principalement à solidifier une défense qui avait montré ses limites la saison précédente. Cependant, six mois après ces investissements considérables, le bilan sportif s'avère particulièrement décevant et remet en question les choix opérés par la direction du club. Les supporters stéphanois, habitués aux difficultés de ces dernières années, espéraient voir leur équipe retrouver une certaine stabilité défensive grâce à ces renforts onéreux. Malheureusement, les résultats sur le terrain ne reflètent absolument pas les sommes investies, créant une frustration légitime au sein du Forez.
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Des investissements défensifs qui n'ont pas porté leurs fruits
La stratégie de recrutement de l'ASSE s'est concentrée prioritairement sur le secteur défensif, avec un investissement colossal de 16,5 millions d'euros répartis sur six joueurs : Bernauer, Lamba, Annan, Ferreira, Stojkovic et Traoré. Cette approche témoignait de la volonté des dirigeants de corriger les faiblesses structurelles qui avaient handicapé l'équipe lors des saisons précédentes. Pourtant, malgré ces arrivées censées apporter expérience et solidité, la défense stéphanoise continue de présenter les mêmes carences chroniques. Comme le souligne l'analyse d'Evect : "Sur le papier pourtant, les Verts ont mis les moyens avec plus de 16 millions d'euros investis sur six joueurs : Bernauer, Lamba, Annan, Ferreira, Stojkovic et Traoré. Pour autant, les nouvelles arrivées n'ont pas rendu plus hermétique l'équipe d'Eirik Horneland". Les statistiques sont impitoyables : avec 25 buts encaissés en 17 matchs, Saint-Étienne affiche la troisième pire défense de Ligue 2, se classant derrière Amiens et Guingamp. Cette performance défensive catastrophique illustre parfaitement l'échec de la politique de recrutement mise en place par les dirigeants stéphanois.
Pierre Ekwah, l'incarnation d'un mercato manqué
Au-delà des problèmes défensifs, c'est le cas de Pierre Ekwah qui symbolise le mieux les erreurs de jugement commises lors de ce mercato estival. Recruté pour la somme considérable de 6 millions d'euros afin de renforcer le milieu défensif, le joueur représentait un investissement majeur dans la stratégie de reconstruction de l'équipe. Cependant, depuis la levée de son option d'achat, Ekwah n'a jamais réapparu sur les terrains, transformant cet investissement en un véritable gouffre financier pour le club. Cette absence totale de rendement sportif constitue un camouflet retentissant pour la direction stéphanoise et interroge sur les méthodes d'évaluation des joueurs ciblés. L'impact de cette non-utilisation d'un joueur si onéreux dépasse le simple aspect financier, car elle révèle des dysfonctionnements profonds dans la gestion de l'effectif. Pour un club aux ressources limitées comme Saint-Étienne, gaspiller 6 millions d'euros sur un joueur qui ne joue pas représente une erreur de gestion particulièrement coûteuse qui hypothèque les futures possibilités de recrutement.
Un déséquilibre persistant malgré les investissements
Paradoxalement, alors que la défense continue de poser problème malgré les investissements massifs, l'attaque stéphanoise affiche des performances encourageantes, créant un déséquilibre tactique préoccupant. Cette situation révèle que les problèmes de l'ASSE ne se limitent pas uniquement au recrutement, mais touchent également l'intégration des nouveaux joueurs et la cohésion d'ensemble de l'équipe. Les maux récurrents persistent : erreurs individuelles répétées, latéraux régulièrement pris dans le dos par les adversaires, et baisse de concentration chronique en seconde période. Ces carences structurelles, déjà présentes la saison passée, n'ont donc pas été corrigées malgré l'arrivée de six nouveaux défenseurs, soulevant des questions sur la capacité du staff technique à tirer le meilleur parti des joueurs à sa disposition et sur la pertinence des choix tactiques adoptés par Eirik Horneland.