L'AS Saint-Étienne a certes décroché une nouvelle victoire face à Nancy et retrouvé la deuxième place de Ligue 2, mais l'atmosphère dans les couloirs de Geoffroy-Guichard était loin d'être à la fête. Cette soirée, qui aurait dû être synonyme de célébration, s'est transformée en moment de réflexion profonde pour les Verts. Deux cadres de l'équipe ont exprimé leurs préoccupations avec une franchise déconcertante, révélant des failles inquiétantes dans le jeu stéphanois. Malgré le succès comptable, l'équipe semble naviguer en eaux troubles, oscillant entre moments de maîtrise et phases de relâchement dangereux. Cette victoire, bien qu'importante pour le classement, masque des problèmes structurels que les joueurs eux-mêmes n'hésitent plus à dénoncer publiquement. L'exigence et la lucidité affichées par les cadres témoignent d'une prise de conscience collective sur les défis à relever pour concrétiser les ambitions de montée.
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Une victoire en trompe-l'œil selon les cadres
La performance face à Nancy a révélé des carences préoccupantes dans l'approche mentale des Stéphanois. Maxime Bernauer, défenseur encore diminué physiquement, a livré une analyse sans concession de la prestation de son équipe. "Je pense qu'on doit être plus incisifs dans l'état d'esprit. On avait bien commencé le match, mais on n'arrive pas à capitaliser sur nos temps forts", a-t-il déclaré avec une franchise qui en dit long sur l'état d'esprit du vestiaire. Cette autocritique révèle un problème récurrent chez les Verts : l'incapacité à maintenir l'intensité sur la durée d'un match. Le défenseur pointe du doigt une tendance dangereuse qui consiste à lever le pied dès que la situation semble sous contrôle. Cette attitude désinvolte face aux adversaires de Ligue 2 pourrait coûter cher à l'équipe dans sa course à la montée. L'analyse de Bernauer met en lumière un manque de maturité collective qui contraste avec les ambitions affichées par le club.
L'urgence d'adopter une mentalité de tueur
Bernauer n'a pas mâché ses mots concernant l'attitude à adopter pour la suite de la saison. "Quand ça devient un peu facile, on se relâche alors qu'on devrait appuyer. Ça fait que l'équipe adverse reste dans le match", regrette-t-il avec une lucidité remarquable. Cette tendance au relâchement représente un véritable poison pour une équipe qui aspire à retrouver l'élite du football français. Le défenseur va plus loin dans son constat en évoquant la nécessité de changer radicalement de mentalité : "Il va falloir adopter cette mentalité-là, être plus tueurs... On ne peut pas jouer trop tranquille". Cette déclaration résonne comme un véritable cri d'alarme dans le vestiaire stéphanois. L'utilisation du terme "tueurs" illustre parfaitement l'état d'esprit impitoyable que doivent adopter les Verts pour concrétiser leurs objectifs. Cette exigence de constance et d'intensité semble être devenue la priorité absolue pour Horneland et son staff technique. La prise de conscience collective de cette nécessité pourrait marquer un tournant décisif dans la saison de l'ASSE.
Jaber confirme les inquiétudes et fixe l'objectif
Mahmoud Jaber a rejoint son coéquipier dans cette analyse critique, refusant de se satisfaire du simple résultat comptable. "Nous sommes très contents avec ces trois points. Mais nous devons être plus consistants. On va travailler dessus et on va s'améliorer", a déclaré le milieu égyptien avec une détermination palpable. Cette convergence de vues entre les cadres de l'équipe témoigne d'une prise de conscience généralisée des problèmes à résoudre. Jaber confirme également son alignement total avec la vision de son entraîneur : "Oui, on est d'accord avec le coach sur la consistance. Il faut qu'on construise plus de confiance pour éviter ces creux". Le joueur n'hésite pas à évoquer ouvertement l'ambition du groupe : "Oui, c'est l'objectif... atteindre la première place avant la trêve". Cette déclaration révèle la pression que s'impose l'équipe et l'urgence de corriger ces défaillances pour maintenir le rythme dans la course à la montée. L'exigence affichée par ces deux cadres pourrait servir de catalyseur pour élever le niveau général de l'équipe et transformer ces victoires laborieuses en démonstrations de force.
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