La stratégie de conservation de Lucas Stassin par l'ASSE continue de faire débat dans le monde du football français. Malgré les sollicitations pressantes de l'attaquant belge pour quitter le club après la relégation en Ligue 2, la direction stéphanoise a maintenu sa position ferme en repoussant toutes les offres, y compris une proposition substantielle de 30 millions d'euros bonus compris. Cette décision, qui semblait risquée au premier abord, trouve aujourd'hui un soutien de poids en la personne de Laurent Batlles, ancien entraîneur des Verts. L'ex-technicien, qui a dirigé l'équipe de juillet 2022 à décembre 2023, apporte son éclairage sur cette stratégie audacieuse menée par Kilmer Sports Ventures (KSV). Son analyse révèle les enjeux profonds de cette décision qui dépasse le simple aspect financier pour s'inscrire dans une vision institutionnelle à long terme.
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Une validation complète de la stratégie stéphanoise
Dans ses déclarations au média Evect, Laurent Batlles exprime une approbation totale de la gestion du dossier Stassin par les dirigeants de l'AS Saint-Étienne. "Je pense que c'est exactement ce qu'il fallait faire. Ils ont su garder les joueurs qu'ils voulaient conserver", affirme-t-il avec conviction. Cette position tranche avec les critiques qui ont pu émerger concernant le maintien forcé d'un joueur désireux de partir. L'ancien entraîneur souligne que cette décision s'inscrit dans une logique sportive cohérente, permettant à Eirik Horneland de disposer de son meilleur atout offensif pour orchestrer la remontée en Ligue 1. Le bilan de 12 buts et 5 passes décisives en 28 matchs de l'attaquant belge la saison dernière justifie pleinement cette volonté de conservation. Batlles met en avant la capacité des dirigeants à identifier les éléments indispensables au projet sportif et à s'y tenir malgré les pressions extérieures.
Une philosophie institutionnelle assumée
L'analyse de Laurent Batlles révèle une dimension plus profonde de cette décision, qui transcende les considérations purement mercantiles. "KSV avait les moyens de le garder, peu importe les offres [...]. Pour le club, pour le groupe stéphanois, on voit que personne n'est au-dessus de l'institution et qu'il n'y a pas que l'aspect financier qui rentre en compte", explique-t-il. Cette philosophie marque une rupture avec certaines pratiques du football moderne où les intérêts individuels priment souvent sur le projet collectif. Le groupe canadien Kilmer Sports Ventures démontre ainsi sa capacité financière à résister aux sollicitations, même les plus attractives, lorsque celles-ci ne s'alignent pas avec la stratégie sportive établie. Cette approche témoigne d'une vision à long terme qui privilégie la stabilité du projet sur les gains immédiats. L'ancien technicien stéphanois y voit une marque de respect envers l'institution et ses supporters, qui retrouvent ainsi une direction capable de défendre les intérêts du club.
Une vision d'avenir consolidée
Laurent Batlles se félicite également de l'inscription du projet dans la durée, soulignant que "les personnes qui sont arrivées seront là dans la durée". Cette stabilité managériale constitue un atout majeur pour l'ASSE, qui a connu de nombreux bouleversements ces dernières années. La conservation de Lucas Stassin s'inscrit dans cette logique de construction progressive, où chaque élément du puzzle sportif est pensé pour contribuer à l'objectif de remontée. L'expertise de Batlles, acquise lors de son passage sur le banc stéphanois, lui permet d'apprécier la cohérence de cette approche. Son soutien public à la décision des dirigeants renforce la légitimité de cette stratégie et pourrait contribuer à apaiser les tensions autour du dossier Stassin.