Après une défaite face à Rodez (0-2), un concurrent direct au maintien, Geoffroy Guichard a fait part de son mécontentement envers la direction du club et les joueurs. Derniers de Ligue 2 à 23 journées de la fin, Jean-François Soucasse s'est exprimé en conférence de presse et prévoit de gros changements incessamment sous peu.
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Rien ne va plus dans le Forez. Dernier du classement après 15 journées, l’AS Saint-Etienne est en grand péril. Après une élimination en Coupe de France face à cette même équipe ruthénoise, un sursaut d'orgueil était attendu. Au contraire, le club s’enlise dans les bas-fonds du classement de Ligue 2 dans une saison où quatres clubs descendent en National. De quoi faire craindre le pire au peuple vert qui passera la trêve internationale dans la peau de la peu reluisante lanterne rouge de deuxième division. Le président exécutif du club s’est d'ailleurs exprimé pour promettre à ses supporters, une deuxième partie de saison positive grâce à des changements importants.
Des supporters écoutés ?
L’ambiance était lourde en conférence de presse. Si l’on pensait Laurent Batlles sur un siège éjectable, Jean-François Soucasse lui a apporté son soutien indéfectible : “Je ne peux laisser Laurent seul face aux difficultés que rencontrent le club. Ma responsabilité est d’apporter à Laurent le maximum de solutions.”. Le président exécutif, qui semblait marqué par la situation, a promis des changements lors du prochain mercato d’hiver se disant attentif aux différentes contestations émises par les supporters stéphanois au sein de l’enceinte :"Dans ces moments, il n’y a jamais de jugement juste. On va discuter entre nous. On a la chance d’avoir une trêve. Ne vous inquiétez pas, j’ai entendu les critiques, les chants… Quand on aime son club, son métier, soit on baisse la garde, c’est l’arme des faibles. On va voir tous ensemble comment reprendre le cours d’un projet collectif, en ajoutant une exigence individuelle supérieure. Car on est bien obligé de faire le constat que nous ne sommes pas au rendez-vous.". S’il a joué la carte de l'apaisement et de l'écoute, l'entraîneur stéphanois a, lui, été beaucoup plus virulent malgré son apparence groggy : “Il y a des attitudes qui ne sont pas bonnes, des joueurs à changer, un mercato à mettre en place”. Une phrase qui prouve la volonté de l'ancien coach troyen de garder le cap et maintenir le club mais qui démontre aussi une ambiance délétère en interne avec des joueurs à la mentalité défaillante.
Un grand chamboulement pourrait avoir lieu cet hiver du côté du Forez malgré un renouvellement quasi total de l’effectif cet été. Il sera en tout cas impératif de sauver un monument du football français qui dépérit désormais depuis quelques années et semble atteindre sa plus grosse crise jamais observée au 21ème siècle. La trêve tombe à point nommé pour une opération survie qui démarrera face à Annecy le 26 décembre.