La route vers le Mondial 2026 s'est définitivement fermée pour la Géorgie ce samedi soir, dans une rencontre qui restera comme un cruel rappel des écarts de niveau au plus haut niveau international. Zuriko Davitashvili retrouvait la sélection de Géorgie pour ce match décisif face à l'Espagne, conscient que les siens étaient d'ores et déjà quasiment fixés sur leur élimination avant même d'affronter les redoutables Champions d'Europe en titre. Cette confrontation représentait bien plus qu'un simple match éliminatoire : elle constituait un test grandeur nature pour l'ailier stéphanois, qui traverse une période délicate avec son club et cherchait à retrouver ses sensations sous le maillot national. L'enjeu était colossal pour une sélection géorgienne qui nourrissait encore de minces espoirs de qualification, malgré une situation comptable déjà très compromise dans ce groupe relevé des éliminatoires.
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Le parcours contrasté de Davitashvili à Saint-Étienne
Arrivé dans le Forez l'été 2024, l'international géorgien a vécu une adaptation en demi-teinte qui illustre parfaitement les défis auxquels font face les joueurs évoluant entre sélection nationale et club. Davitashvili a rapidement séduit le public de Geoffroy-Guichard par son volume de jeu, son intensité et sa faculté à provoquer balle au pied, démontrant des qualités techniques indéniables qui ont immédiatement conquis les supporters stéphanois. Cependant, après un début de saison prometteur qui laissait entrevoir un potentiel considérable, l'international géorgien a ensuite montré son principal défaut en Ligue 1 : l'irrégularité. Cette inconstance dans les performances a créé une situation paradoxale où, malgré des envies de départ exprimées par l'ailier géorgien durant le mercato estival, l'ASSE a fait le choix de ne pas céder et a su le conserver. Actuellement meilleur buteur stéphanois, devant Stassin, Duffus et Cardona, avec ses 6 buts cette saison, Davitashvili continue de se montrer volontaire lors de ses apparitions sous le maillot Vert, même si sa relation avec le nouvel entraîneur Eirik Horneland semble traverser une période compliquée, comme en témoigne son absence totale lors du récent succès 3-2 face à Troyes.
Une Espagne impitoyable qui ne laisse aucun espoir
La démonstration de force espagnole a été d'une cruauté absolue pour une équipe géorgienne qui avait pourtant besoin d'un miracle pour maintenir ses chances de qualification. L'Espagne n'a laissé aucune chance à une Géorgie condamnée à l'exploit, imposant dès les premières minutes un rythme et une intensité que les coéquipiers de Davitashvili n'ont jamais pu suivre. La rencontre a basculé de manière précoce et définitive : une main de Giorgi Gocholeishvili dans la surface offre un penalty transformé par Mikel Oyarzabal (11e), ouvrant la voie à un festival offensif espagnol. L'Espagne déroule ensuite son football et double la mise grâce à Martin Zubimendi, qui déclenche une frappe puissante sous la barre (22e), avant que Ferran Torres, servi par Oyarzabal, ajoute le troisième but d'un tir du gauche (35e). Cette première période catastrophique pour la Géorgie a scellé le sort de la rencontre, les joueurs géorgiens apparaissant complètement dépassés par l'événement face à une Roja en pleine maîtrise technique et tactique.
L'épilogue d'un rêve brisé
La seconde période n'a fait qu'amplifier le calvaire géorgien, confirmant l'écart abyssal entre les deux sélections dans cette soirée madrilène. Oyarzabal, encore lui, vient signer un doublé en coupant de la tête un centre parfait de Ferran Torres (63e), portant le score à 4-0 et achevant définitivement les derniers espoirs géorgiens. Avec ce succès 4-0, la Roja file vers le Mondial et ne pourrait seulement être freinée que par une improbable défaite 7-0 contre la Turquie lors du dernier match, scénario hautement improbable au vu de la supériorité affichée par les hommes de Luis de la Fuente. Pour la Géorgie de Zuriko Davitashvili, l'aventure s'arrête ici, marquant la fin d'un parcours éliminatoire qui aura révélé les limites d'une sélection courageuse mais insuffisamment armée pour rivaliser avec l'élite européenne sur la durée d'une campagne qualificative.
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