La défaite de l’ASSE face au Sporting Club Bastia (2-0) a encore plus enfoncé les Verts dans la crise. Tous les signaux négatifs du début de saison semblent être réapparus en l’espace d’une semaine, une défense fébrile, un mental défaillant et un entraîneur perplexe sur son banc de touche. Un ancien joueur devenu commentateur a chargé ceux qu’il juge les principaux coupables, les dirigeants.
En effet, Patrick Guillou a, pour Le Progrès, livré une tribune particulièrement cinglante à l’encontre de plusieurs personnes. Si les joueurs, comparés à des hommes-grenouilles, ne sont pas épargnés et sont pointés du doigt pour des manques d'effort criant, il les appelle à se rebeller et à cesser de craindre les blessures à tout-va. Cependant, ce n’est pas là que le consultant Bein est le plus acerbe.
Une invective acerbe
A l’instar des supporters, Patrick Guillou est particulièrement horripilé de voir la situation dans laquelle s’enlise le club. Ainsi, il a dépeint celle-ci avec des mots durs mais justes envers Roland Romeyer et Bernard Caïazzo : “Depuis 4 ans, le club continue sa lente agonie. Par paliers, mais inéluctablement. Quand tu ne respectes pas le football, le football ne te respecte pas.”. Ici, le commentateur pour Bein Sport évoque la gestion sportive catastrophique qui n’a pas permis aux entraîneurs de s'inscrire sur la durée et à mener à une relégation devenue inévitable. S’il a chargé les joueurs de manière véhémente, l’ancien stéphanois explique aussi leurs défaillances : “Les joueurs sont perdus parce que la direction est perdue, parce que le staff est perdu. Recruter 7 joueurs au mercato hivernal est un terrible aveu d'échec. Encore un.”. En effet, si le club forézien possède une belle manne financière à l'échelle de la Ligue 2, un tel investissement hivernal témoigne d’un mercato estival complètement raté.
Pour conclure, Patrick Guillou est clair et réclame quelque chose de très simple, la démission du board dirigeant : ”Le devoir de résultats n’existe pas que pour les joueurs. Toutes les strates du club sont concernées. Surtout pour le trio magique.”. Roland Romeyer, Bernard Caïazzo et Jean-François Soucasse apprécieront mais croient encore au maintien même si leurs sièges n’ont jamais été aussi chauffant.