Ce week-end, les Bordelais seront dans la capitale française pour y affronter le Paris FC. Mais alors que le match n’a même pas débuté, une polémique entache déjà celui-ci.
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La rencontre face aux Parisiens a déjà un goût amer pour les supporters girondins. Pour celles et ceux désirant se rendre à Sébastien Charléty, il leur sera tout bonnement impossible d’assister au match, officiellement du moins. L’information a par ailleurs été détaillée par arrêté préfectoral interdisant la présence de Marine et Blanc aux alentours du stade.
« Le 2 décembre 2018 à l’occasion de la rencontre Girondins de Bordeaux - PSG quatre supporter parisiens ont été pris à partie aux abords du stade par des ultra bordelais, et le 31 mars 2018 la veille de la rencontre de PSG - Monaco se déroulant à Bordeaux des hooligans parisiens ont été violents envers des membres du groupe ultra girondins […] considérant dès lors qu'à l’occasion de ce match, les hooligans les plus agressif appartenant à des groupes d’ultras sont susceptibles de se rendre aux abords du stade Charléty voir de pénétrer dans l’enceinte sportive afin d’ affronter physiquement leurs homologues bordelais n'hésitant pas à se déplacer vers ce stade pour se confronter à des groupes opposés que la configuration des lieux rend complexe sa sécurisation ». À ainsi justifié le service juridique de la police de Paris à l’intention de l’Association Nationale des Supporters.
Une décision qui ne passe pas du tout auprès des soutiens bordelais et pour cause : la mesure est accusée d’être totalement arbitraire, mais surtout, parfaitement incohérente.
Pas de supporters à l’extérieur, mais…
À l’intérieur du stade en revanche, la mesure ne devrait pas s’appliquer. La raison est simple, celle-ci ne s’appliquant qu’à la voie publique, les supporters girondins ne pourront pas se rendre au stade, mais pourront quand même y assister.
« Par conséquent, il est interdit de se comporter comme supporter des Girondins ou de se prévaloir de cette qualité (maillot, écharpe, chants, regroupement) sur la voie publique. Mais dans le stade, il est possible de chanter, se regrouper et porter ses couleurs. » Explique ainsi l’association sur X.
Une mesure dont la cohérence divise les supporters, entre colère, incompréhension, mais aussi beaucoup de sarcasme : « Ca me rappelle l'année dernière quand je suis restée bouche bée devant un supporter stéphanois quand il m'a dit "cache ton maillot le temps de rentrer sinon 145 euros d'amende" pour un Saint-Etienne-Paris. » Raille ainsi l’un d’entre eux.
Une situation, qui pourrait peut-être évoluer dans les jours à venir comme le précise aussi, l’Association Nationale des Supporters : « Nous ne sommes pas à l'abri d'un changement de discours ou d'une modification d'arrêté au dernier moment. Mais voici les informations que notre avocat a pu collecter en urgence directement de la part des services juridiques de la préfecture de police. »
Le service juridique de la préfecture de police de Paris vient de confirmer par téléphone à notre avocat que l'arrêté préfectoral qui vient d'être publié pour @ParisFC - @girondins ne s'applique qu'à la voie publique.
— Asso.Nat.Supporters (@A_N_Supporters) November 22, 2023
Mais à l'intérieur du stade. pic.twitter.com/EMpMfbUHNH