Les Girondins de Bordeaux traversent une période particulièrement délicate en ce début de saison, marquée par des difficultés physiques majeures qui handicapent sérieusement les ambitions du club. Après six journées de championnat et une préparation estivale qui devait permettre aux joueurs de retrouver leur meilleur niveau, plusieurs éléments clés de l'effectif peinent encore à atteindre les standards requis pour être compétitifs en National 2. Cette situation préoccupante concerne notamment Shamal, El Hajjam et Mannaï, trois recrues qui n'ont pratiquement pas joué depuis près d'une année complète. Le déficit de forme physique de ces joueurs expérimentés constitue un véritable casse-tête pour l'entraîneur Bruno Irlès, qui doit composer avec un effectif diminué au moment où le club a l'obligation absolue de remonter en divisions supérieures. Cette problématique soulève des questions importantes sur la stratégie de recrutement et la préparation physique mise en place par le staff technique bordelais.

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Des recrues clés toujours en déficit physique
La situation de Faïssal Mannaï (29 ans), Steve Shamal (29 ans) et El Hajjam (34 ans) illustre parfaitement les difficultés rencontrées par les Girondins en ce début de saison. Ces trois joueurs sortent d'une saison pratiquement blanche et ne parviennent pas à retrouver le niveau physique nécessaire pour être performants durant au moins 80 minutes en National 2. À cette liste s'ajoute Soufiane Bahassa (31 ans), qui revient d'une opération de la cheville suite à sa blessure survenue au mois d'avril dernier. L'entraîneur Bruno Irlès a d'ailleurs reconnu cette réalité après le match contre Angoulême, déclarant : "Oualid n'a pas joué depuis plus d'un an, comme Faïssal. Ce sont des joueurs qui ne sont pas à 100%. comme Soufiane Bahassa. On sera plus fort quand ils pourront jouer au moins une heure. On le sait". Cette franchise de la part du technicien souligne l'ampleur du problème et la nécessité de trouver rapidement des solutions pour optimiser la condition physique de ces éléments expérimentés, dont l'apport pourrait s'avérer décisif dans la course à la montée.
Un effectif considérablement affaibli
La problématique physique s'inscrit dans un contexte plus large d'affaiblissement de l'effectif bordelais, qui doit également composer avec les mises à l'écart de Yamberé, Merdji et Beugre. Cette situation exceptionnelle fait que pas moins de sept joueurs sous contrat sont actuellement soit écartés du groupe, soit en déficit de forme pour être réellement performants sur la durée d'un match. Cette accumulation de difficultés n'est pas étrangère au mauvais début de saison des Marine et Blanc, qui peinent à trouver leur rythme de croisière dans cette National 2 où la concurrence s'annonce particulièrement relevée. L'impact de ces absences et de ces déficits physiques se ressent directement sur le terrain, où l'équipe manque de solutions et de profondeur dans son jeu. Bruno Irlès se retrouve ainsi contraint de faire appel à des joueurs qui ne sont pas encore dans leur meilleure forme, ce qui compromet les performances collectives et individuelles de l'équipe dans son ensemble.
Critiques sur la préparation
Jonathan d'Agostino a formulé des critiques sévères concernant la gestion de cette situation, s'interrogeant notamment sur les méthodes de recrutement : "Je ne sais pas si tu as observé physiquement les joueurs avant de le recruter". Il a également pointé du doigt les défaillances de la préparation estivale, soulignant que "la préparation de la saison n'a pas été bonne, quand tu vois le nombre de blessés cet été". Selon lui, l'effectif aurait dû être prêt dès le premier match, compte tenu de l'obligation de monter qui pèse sur le club. Face au prochain rendez-vous contre Bergerac PFC (R3) en Coupe de France, Bruno Irlès devra impérativement donner du temps de jeu à ces joueurs en manque de rythme pour qu'ils puissent progressivement gagner en résistance physique et retrouver leur niveau optimal.