À la veille du derby entre le RC Lens et le LOSC à l’occasion du 16e de finale qui les opposera en Coupe de France, joueurs et entraîneurs ont répondu aux nombreuses questions posées lors des conférences de presse. Orientés sur les absences notamment dues au Covid-19, les discours des coachs se sont voulus mesurés.
C’était le thème principal de ces séances de questions-réponses entre techniciens et journalistes. L’épidémie de Covid-19 est sur toutes les bouches, concernant les effectifs, mais aussi les supporters, qui ne seront pas plus de 5000 ce mardi au stade Bollaert. Concernant les groupes, quelques écarts se creusent déjà entre ces deux adversaires historiques. Du côté du LOSC, Jocelyn Gourvennec déplore de grands manques : « On a pas mal d’absents pour différentes raisons. On a des joueurs en reprise comme Timothy Weah. Léo Jardim est lui-aussi en fin de préparation. Zeki Celik ne s’est toujours pas remis de sa gêne musculaire contre Bordeaux. On avait aussi quatre cas de Covid lors de la reprise qui se transforment aujourd’hui en sept. On a retesté les joueurs ce matin et il y a avait trois positifs en plus. Ça fait quelques absents en plus de Burak Yilmaz qui est suspendu. »
Lens épargné mais sans l’avantage du public
Franck Haise s’est montré de son côté bien plus souriant au moment d’évoquer les forces en présences au sein de son groupe : « Gaêl (Kakuta) et Wesley (Saïd) sont de retour, en plus de l’arrivée de Patrick Berg, qui aura besoin d’un temps d’adaptation. Jonathan Gradit est suspendu mais pas de Covid ». Visiblement très soulagé d’avoir un effectif vacciné à 100%, le coach lensois est tout de même revenu sur la question des supporters et de leur nombre, faisant débat : « on va essayer d’être à la hauteur ce de match pour les 5000 et ceux qui seront aussi un peu plus loin ». Favorable à l’instauration de jauges en termes de pourcentages plutôt que ce chiffre rigide de 5000 personnes jusqu’alors instauré, Frack Haise s’est montré du même avis que son homologue Jocelyn Gourvennec sur le sujet.
Un derby avant tout
Si l’enjeu reste le fait de se qualifier pour les 8e de finale de la Coupe de France (le tirage au sort ayant lieu juste avant ce match), la rivalité régionale est au cœur du défi. Pour Gourvennec : « on avait été très déçus de perdre là-bas (au match aller de championnat) parce qu’on aurait dû au minimum ne pas perdre. […] La rivalité régionale doit nous pousser. Même s’il y a des absences, je compte sur le vestiaire pour défendre le bilan de la première partie de saison. »
Une vision naturellement différente du côté du coach lensois, Franck Haise, davantage élogieux sur la victoire des siens qu’il qualifie de « méritée ». Une vision approfondie par son joueur, Florian Sotoca, qui juge ce match comme « un bon révélateur de notre état de forme de ce début d’année ». Celui qui commente les dynamiques de ces deux adversaires comme étant inversées, se félicite d’avoir « très bien commencé l’année » mais ajoute avec beaucoup de lucidité : « j’ai été irrégulier sur les derniers matchs, comme le reste de l’équipe ».
Le duel s’annonce serré mais surtout fortement dépouillé vis-à-vis de l’ambiance comme vis-à-vis des forces en présence. Sur fond de reprise de la pandémie, l’année 2022 des deux formations nordistes commencera par un résultat couperet lors de ce derby.