L’équipe de France, en déplacement dans le stade mythique du Borussia Dortmund pour disputer un match amical face à l’Allemagne, a été décevante en s’inclinant 2-1. Face à une nation en période de crise, les Bleus n’ont pas été au rendez-vous. Serait-ce lié aux diverses modifications dans la composition d’équipe ?

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Pour ce match à l’affiche historique alléchante, l’équipe de France était perçue comme favorite, en vue de la mauvaise forme de la Mannschaft. Néanmoins, Didier Deschamps n’a pas aligné l’équipe type, notamment à cause de plusieurs blessures.
Une défense peu convaincante
Les deux défenseurs centraux titulaires Konaté et Upamecano n’ont pas été alignés dans le onze titulaire hier soir : blessure aux ischio-jambiers pour le joueur de Liverpool, et précaution pour le joueur du Bayern qui va jouer de nombreux matchs avec son club dans les jours qui suivent.
Ces deux cadres ont été remplacés par Saliba et Todibo. Le premier comptait déjà quelques sélections et le deuxième n’en comptait aucune avant cette rencontre. Dépassés en première mi-temps, ils n’ont pas vraiment marqué de points pour la suite de leur parcours en bleu. Sur l’ouverture du score de Müller dès la 4e minute, le marquage n’est pas correctement assuré, ce qui laisse de l’espace pour l’allemand qui réceptionne une passe en retrait et n’a plus qu’à armer sa frappe.
Mais sur ce but, nous pouvons aussi remarquer qu’il vient d’une défaillance côté gauche. C’est ici que l’attaque allemande a le plus combiné, et où Pavard a souvent été pris de vitesse en profondeur, et a lui aussi dévoilé des faiblesses pour la suite. De plus, à la 66e minute, un deuxième but allemand aurait pu être inscrit de la même façon, sur une passe en retrait avec un mauvais marquage. Koundé, plus souvent titulaire lors des derniers matchs des Bleus, a remplacé Pavard au cours de la partie, et a mieux réussi à verrouiller ce côté gauche. D’autant plus qu’une solidité défensive est attendue à ce poste, car Théo Hernandez est un profil plus offensif.
Une attaque sans sa star
En plus des difficultés défensives pour arrêter un jeu allemand rapide, surtout en première mi-temps, les Bleus n’ont pas été dangereux aux abords des cages. Cela peut être lié au fait que les attaquants n’ont pas reçu énormément de ballons au vu de la faible possession française et des imprécisions techniques empêchant un grand nombre de passes rapides, et également à la disposition très compacte des allemands, qui ont bien défendu. Au-delà de ces aspects, les frappes ont été très rares, et malgré quelques dribbles réussis par Coman ou Dembélé lors de son entrée, le dernier geste n’était pas au rendez-vous. Il a fallu attendre la 29e minute pour voir le premier tir bleu du match, et la 35e pour le premier corner, qui ont été les premiers vrais dangers. En prenant aussi en compte qu’un penalty sur Kolo Muani aurait pu être sifflé, mais compter sur les penaltys n’a pas suffi.
En fin de première période et en deuxième, du mieux s’est fait ressentir, grâce à une défaillance allemande au milieu de terrain, qui a permis à Rabiot et surtout à Tchouaméni de réaliser un match satisfaisant offensivement et au niveau de la récupération. Malgré quelques frappes lointaines et un penalty qui réduit le score à la fin du match, la faible dangerosité des bleus n’a pas fait trembler.
Même si la France joue sans doute beaucoup mieux avec la possession de balle, on peut se demander si Kylian Mbappé ne serait pas essentiel à cette animation offensive, comme il l’est à celle du PSG. Ses dribbles, sa vitesse et son efficacité devant le but sont difficilement égalables. C’est ce qui fait de lui un joueur à part. La France n’a remporté aucun de ses quatre derniers matchs où Mbappe n’était pas titulaire. Un questionnement s’opère sur le système de jeu mis en place et sur la construction d’un jeu dépendant des éclairs de géni du nouveau capitaine des Bleus. Il est arrivé que la France soit dans une difficulté similaire en début de match (finale de la Coupe du Monde 2022), mais Kylian a été là pour sonner une véritable révolte.
La France concède sa première défaite en 2023. L’Allemagne, quant à elle, se relance après plusieurs désillusions, à quelques mois de l’Euro qui se déroulera chez elle, à domicile.