Les phases de poules de l'Euro 2021 se sont achevées hier soir. Si les favoris ont presque tous répondu présents, avec les qualifications de la France, de l'Allemagne ou de la Belgique, entre autres, d'autres équipes, certes non candidates au titre, ont déçu beaucoup d'observateurs.
La sélection qui est sans doute passé le plus à côté de son tournoi est sûrement la Turquie. Ayant obtenu des résultats très positifs dans leurs matchs amicaux et de qualifications à la Coupe du Monde 2022, les joueurs de Senol Gunes étaient attendus comme un outsider potentiel de la compétition. Emmenés par des joueurs comme Burak Yilmaz ou Hakan Calhanoglu, les Turques ont tout simplement été balayés à chacune de leur rencontre. Dans un groupe abordable, où figuraient l'Italie, la Suisse et le Pays de Galles, les demi-finalistes de l'Euro 2008 ont terminé à la dernière position, avec un humiliant zéro point au compteur. Dès leur première rencontre, face à l'Italie, les Turques ont affiché un niveau bien en deçà des espérances et ont encaissé une lourde défaite 3 buts à 0. Le cauchemar s'est ensuite poursuivi face Pays de Galles, qui, emmenés par Gareth Bale, ont sèchement battu la Turquie 2 à 0. Dans une position plus que compliquée pour apercevoir les huitièmes de finale, les coéquipiers de Burak Yilmaz ont ensuite chuté une nouvelle et dernière fois face à la Suisse, s'inclinant 3 buts à 1. Avec huit buts encaissés pour seulement un marqué, l'Euro 2021 était sans doute la dernière compétition que vivait Senol Gunes sur le banc de touche turque. Pour les joueurs, c'est un moment à rayer de leur carrière.
Autre équipe attendue au tournant et qui n'a pas été au niveau attendu : la Pologne. Avec un Robert Lewandowski en feu cette saison (41 buts en Bundesliga, ce qui constitue un nouveau record), et un effectif dans lequel figurent certains noms relativement connus du football mondial (Comme Wojciech Szczesny ou Grzegorz Krychowiak), les joueurs coachés par Paulo Sousa n'ont pas été capable de remporter le moindre match durant le tournoi. Affichant une piteuse quatrième place du groupe E, derrière la Slovaquie, l'Espagne et la Suède, les rouges et blancs ont fortement déçu, sans toutefois afficher un niveau catastrophique. Démarrant par une courte défaire 1-2 contre la Slovaquie, les partenaires de Robert Lewandowski ont ensuite réussi à accrocher l'Espagne 1-1, mais ont abandonné toute chance de qualification en s'inclinant face à la Suède 2-3 dans leur troisième et dernier match de poule. Avec donc un petit point au compteur, les Polonais finissent donc à la dernière place d'un groupe qui était pourtant, sur le papier, largement à leur portée. Tout n'est pas à jeter cependant, puisque les joueurs de Paulo Sousa n'ont jamais semblé dépassés par leurs opposants.
Dans une moindre mesure, c'est la Russie qui n'a pas affiché ce qu'on attendait d'elle durant cet Euro. Quart de finalistes lors de la Coupe du Monde 2018, les Russes étaient au moins attendu pour les huitièmes de finale. Mais il n'en sera rien. L'entrée en matière fut déjà compliquée pour les joueurs de Stanislav Cherchesov, qui ont lourdement chuté contre la Belgique, 3 à 0. Si l'espoir d'une qualification est arrivé après la victoire 1-0 contre la Finlande, la réalité a vite rattrapé le groupe russe, qui s'est incliné 1-4 pour son dernier match contre le Danemark. Comme la Turquie et la Pologne, c'est par la petite porte que s'effectue la sortie pour eux, qui auront malgré tout eu le mérite d'aller chercher la victoire dans l'un de leurs trois matchs.
Parmi les qualifiés, tout n'est pas rose pour autant. L'Espagne, qui a réussi à accrocher une deuxième place au classement du groupe E en se réveillant lors de son dernier match, n'est pas passée loin de l'élimination. Pratiquant un jeu inoffensif et ennuyeux pour les spectateurs, les partenaires de Sergio Busquets ont subi de nombreuses critiques, et devront redresser la barre si ils souhaitent aller plus loin.