L’exploit de la soirée s’est produit dans le Stade Diego Maradona de Naples ce jeudi soir. L’équipe du Spartak Moscou, en grande difficulté depuis le début de la saison, et défait à Varsovie lors de son premier match, a vaincu les coéquipiers de Lorenzo Insigne dans un match plein de rebondissements. Ce matin, la rubrique sport de la presse nationale russe se félicite de cette performance.
La Napoli avait pourtant le match en main. Buteur après une dizaine de secondes de jeu, Elmas semblait emmener les siens vers une victoire facile sur un score fleuve, comme attendu depuis quelques jours. Oui mais voilà, les Napolitains se sont relâchés, et malgré leurs très nombreuses occasions, ce score de 1-0 n’a jamais été alourdi. Portés par un Quincy Promes en grande forme, les Moscovites sont parvenus à égaliser d’une part, puis à passer devant jusqu’à porter le score à 3-1 peu avant la fin du match. La réaction de Victor Osimhen n’y a rien changé, le Spartak est le premier tombeur du Napoli cette année.
La Russie n’en revient pas !
« C’était incroyable ! » titre Sport Express, le premier quotidien sportif du pays. « les Rouge et Blanc ont remporté la victoire alors que personne n’y croyait » peut-on lire en tête du compte-rendu de la rencontre. « La 8e équipe de Russie, à 10 points derrière le leader après 9 matchs, contre le meilleur club d’Italie qui a remporté 6 victoires en 6 matchs, […] dans cette rencontre, il y a eu une place non seulement pour la tragédie mais aussi pour l’héroïsme » salue le journal.
Il est vrai que l’écart semblait conséquent avant le coup d’envoi, si ce n’est abyssal. Le Napoli avait, certes, aligné une équipe remaniée avec des éléments comme Victor Osimhen ou Dries Mertens sur le banc de touche, mais la domination du début de rencontre témoigne du fait que les Italiens se sont sabordés à ne pas concrétiser leurs belles occasions.
Mais comme le rappelle Sport Express : « Les Rouge et Blanc ont eu à la fois le caractère et le talent nécessaire » pour revenir dans ce match. À partir du carton rouge reçu par Mario Rui, « les Moscovites ont commencé à s’enrouler autour des Italiens comme un boa constrictor. La pression se resserrait doucement mais sûrement. Inéluctable ». Pour corroborer avec le niveau nettement plus faible du Spartak depuis le début de la saison, le journal conclue sa tirade avec un élan d’espoir pour la suite : « Les joueurs ont montré que quand ils veulent, ils peuvent ! À eux de vouloir plus souvent. Bravo Spartak ! ». Comme un clin d’œil à la légende argentine du Napoli, le quotidien s’est fendu de la formule : « Un tel Spartak aurait plu à Maradona ». La fierté semble à l’ordre du jour.
Un coach conquis
En conférence de presse d’après-match, Rui Victoria, l’entraîneur du Spartak Moscou s’est exprimé : « Nous avons joué contre une équipe incroyable. Mais au final, nous méritions de gagner avec la façon dont nous avons travaillé dans ce match ». Naturellement, l’ouverture du score rapide de Elmas a perturbé le coach : « On est entré dans le match avec un certain plan, et puis tout de suite un but... Bien sûr, c'est dur pour tout le monde. Les 20 premières minutes ont été difficiles ». Celui qui était « sûr (qu’ils) allaient gagner à la mi-temps » a tenu à féliciter chaleureusement ses joueurs pour qui les émotions ont pris le pas sur la réflexion : « Le Napoli a décidé que ce serait facile aujourd'hui. Ça nous a dynamisé ! » a-t-il conclu.