Le 8 avril prochain, Bordeaux recevra Bastia pour le compte de la 30ème journée de ligue 2. Alors que la rencontre s’annonce d’ores et déjà décisive pour les bordelais, engagés dans l’opération remontée, le club a mis en place une politique tarifaire spéciale pour tenter de remplir les travées du Matmut Atlantique.
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Inauguré en mai 2015, 1 an avant d’accueillir France-Serbie, match de préparation à l’euro 2016, le nouveau stade des Girondins n' a pas produit pour l’instant l’effet escompté.
Alors que nombreux dirigeants, d’Arsène Wenger à Jean-Michel Aulas, lient le succès sportif de leur équipe à la modernisation des infrastructures sportives de leur club, force est de constater que la migration du FCGB vers l’enceinte située à Bordeaux-Lac a plutôt coïncidé avec le déclin des marine et blanc, aujourd’hui pensionnaires de ligue 2.
Conçu pour accueillir 42 mille supporters, la jauge du stade a cette année, été réduite de moitié, et le flux le plus important de la saison a été enregistré, samedi lors de la réception de Saint-Étienne, générant 29 mille entrées. Signe du désamour entre les supporters longtemps très nombreux au Stade Chaban-Delmas et le nouveau stade, les records d’affluence du Matmut depuis 2015 ont été réalisés par l’UBB, club de rugby bordelo-béglois.
Pour ne rien arranger, le déclassement progressif des girondins, relégués la saison dernière, a achevé de sceller le destin d’un stade, propriété encombrante de la mairie bordelaise. Malgré des tarifs largement raisonnables comparés à d’autres clubs français, mais surtout britanniques ou espagnols, et au vu de la modernité de l’infrastructure, les gradins de l’enceinte à 183 millions d’euros sont la plupart du temps déserts. Aussi, pour y remédier, les dirigeants ont renouvelé l’opération tarifaire réussie la saison dernière, avec des places à 9 euros, dans toutes les tribunes, sauf présidentielle bien sûr.
Si les hommes de David Guion auront assurément besoin de leurs supporters pour retrouver l’élite la saison prochaine, une telle politique d’attractivité ne saurait compenser les défauts d’un stade situé en périphérie de la ville et accueillant une équipe dont le lien avec les supporters s’est fortement délité ces dernières saisons.
Toutefois, la démocratisation de l’accès est de bonne augure pour un sport aussi populaire que financiarisé, qui doit reconquérir son public aquitain.