Les Girondins de Bordeaux ont énormément de mal à briller en 2023. Après une première partie de saison encourageante, les Bordelais ont repris le chemin des pelouses après la trêve internationale en enchaînant les prestations très poussives. Avec une victoire en 5 matchs, il faudra absolument battre Dijon ce soir sous peine d’entrer dans une véritable crise sportive.
En attendant le match de 19 h, un ancien membre du staff des Girondins a évoqué la saison passée où le groupe professionnel ainsi que les dirigeants semblaient mener le club à la dérive. À la fin de la saison, cette addition de problèmes a payé puisque les Bordelais ont fini la saison à la dernière place avec un lot extraordinaire d’affaires extra-sportives. C’est d’ailleurs une nouvelle explication de la relégation que Grégory Coupet évoque.
Une explication sur les piètres performances ?
Grégory Coupet était l'entraîneur des gardiens bordelais jusqu'en juillet 2022. Chargé d'entraîner Benoit Costil et Gaëtan Poussin, l’ancien gardien légendaire de l’Olympique Lyonnais s'était vu adresser un mail pour lui signifier qu’il ne reprendrait pas la saison avec les Girondins. Une véritable désillusion pour l’ancien portier des Bleus qui était prêt à baisser son salaire pour aider le club dans la difficulté. Peiné par la situation, Grégory Coupet s’est retiré, momentanément, du monde du football mais a accordé un entretien à Sud-Ouest. Ainsi, l’ancien entraîneur des gardiens a pu révéler les coulisses de certaines performances de joueurs : « À Bordeaux, les joueurs prenaient du snus. C'est à la mode, ça vient des pays de l’Est et du hockey sur glace. Ça anesthésie les douleurs des chocs et j’ai eu parfois l’impression que ça jouait aussi sur la vitesse de réaction. Je l’avais déjà vu à Dijon et j’ai tout de suite alerté. Le doc a fait une réunion sur les effets ». Une déclaration qui n’étonne pas tant que ça des supporters bordelais déjà désabusés de certains comportements de leurs actuels ou anciens joueurs. Ici, Grégory Coupet dénonce l’utilisation du snus qui est une poudre de tabac qui est placée sur la gencive et dont bons nombres de joueurs sont adeptes. Ainsi, il est coutumier de voir des joueurs en Premier League s’en administrer sur le banc de touche de manière récurrente. Autre point souligné par le gardien retraité, la situation du Haillan : «Et ce qui m’a marqué à Bordeaux, ce sont les terrains d’entraînement. Des efforts ont été faits, mais quand je suis arrivé, ils étaient horribles - je ne parle même pas de ceux de la réserve -, pas à la hauteur d’un grand club.». Une critique très forte qui doit être entendue par des dirigeants déjà avertis.
Si cet éclaircissement offert par Grégory Coupet sur l’utilisation du snus par des joueurs professionnels est une bonne chose, cette déclaration n'alerte pas tant que ça puisqu'il est devenu monnaie courante chez la plupart des footballeurs. Ainsi, l’on a constaté que Marcus Thuram en consommait de manière non dissimulée lors des ses trajets d’avion avec les Bleus, pour autant le joueur n’a jamais été aussi mauvais que les joueurs bordelais l’année dernière. Un contre-exemple qui n’enlève pas une véracité inattaquable quant aux dires de Coupet.