Ligue 1 : Que disent les médias étrangers des débordements à répétition ?

Le match tant attendu entre Lyon et Marseille a tourné au cauchemar pour les spectateurs présents au Groupama Stadium. Ce dimanche soir, seules quatre petites minutes ont été jouées à l’occasion de l’Olympico, avant qu’une bouteille ne soit jetée au visage de Dimitri Payet. Une fois de plus, la Ligue 1 n’en sort pas grandie à l’international.

Illustration : "Ligue 1 : Que disent les médias étrangers des débordements à répétition ?"

Un corner. C’est ce qu’il aura fallu à ce match pour dégénérer et finalement, ne jamais reprendre. Dimitri Payet a une fois de plus été la cible d’un jeu de bouteille, comme face à Nice en tout début de saison. Si le match a d’abord été logiquement interrompu, la suite des événements a plongé encore un peu plus le championnat de France dans le chaos. Entre longue attente dans les tribunes pour les supporters présents, communication hasardeuse entre la préfecture, la direction de l’Olympique Lyonnais et le corps arbitral de la rencontre, c’est finalement au bout de deux heures que l’annonce a raisonné dans le stade : le match n’a pas repris. Au cœur d’une soirée encore difficile sur une nouvelle pelouse de Ligue 1, les médias internationaux ont réagi, alors que la France commence à avoir mauvaise presse.

La honte n’a pas de frontières

« Lyon – Marseille est suspendu après seulement quatre minutes dans des scènes choquantes ». Voilà le titre choisi par le tabloïd anglais The Sun pour évoquer le « game of the day » du championnat de France. « La Ligue 1 a encore sombré dans le chaos lorsque Dimitri Payet a été frappé à la tête par une bouteille d’eau pleine jetée dans tribunes ». Un constat simple mais bien triste au regard du choc annoncé entre ces deux formations partout en Europe.

En Angleterre toujours, The Guardian affirme que cet événement « plonge la Ligue 1 dans une nouvelle tourmente ». En effet, le quotidien britannique le rappelle, ce n’est pas la première fois cette saison que l’hexagone fait parler de lui pour ce genre de débordements. Sont évoqués « les graves incidents lors du match Nice – Marseille, au cours duquel les joueurs se sont affrontés avec des supporters locaux » ou encore « le derby entre Lens et Lille dont la seconde période a été retardée d’une demi-heure après que des supporters rivaux se soient jetés des projectiles avant d’envahir la pelouse » sans oublier les problèmes survenus « à Montpellier, Angers, Marseille et Saint-Étienne ».

En Espagne, As commence à porter un regard critique sur ces débordements à répétition : « Ce qui semblait être des événements isolés en début de saison est devenu une constante dans un pays qui a fait davantage parler de lui pour des actes extra-sportifs en 2021 que pour ce qu’il se passe sur le terrain ». Lors des semaines précédentes, As titrait déjà « Une autre honte en France » à propos de ces échauffourées dans les tribunes.

Alors que Marca, l’autre quotidien phare en Espagne, qualifie ces actes de « scandaleux », l’émission télévisée El Chiringuito a ouvert son édition du soir, avant même de parler de Liga, en dénonçant la « violence lamentable en France ». Enfin la Gazetta dello Sport porte la voix italienne de ce ras-le-bol et commente à propos de la soirée tout entière vécue à Lyon : « En attendant d’éventuelles sanctions, une chose est sûre, c’est qu’ils ont tous perdu ce soir ».

Malgré le spectacle proposé régulièrement sur les pelouses de Ligue 1 depuis le début de la saison, ces épisodes de débordements récurrents semblent particulièrement choquer au-delà des frontières. Un risque certain vis-à-vis de la légitimité du championnat de France à long terme, notamment pour les diffuseurs.