Alors que la saison 2021-2022 touche à son terme ce samedi, la Ligue 1 aura vu de nombreuses sanctions à l’encontre de ses supporters cette année. Des supporters qui se plaignent d’une persécution jugée injuste.
Deux ans après une épidémie qui a gâché la fête, les supporters ont pu effectuer un retour à la normale dans les stades de Ligue 1 cette saison. Enfin pas vraiment, puisque cette saison les tribunes fermées et interdictions de déplacements de supporters ont explosé cette saison. En chiffres, l’exercice 2021-2022 a vu 11 huis clos, 35 fermetures de tribune (21 sursis), 24 fermetures de parcage visiteur (5 sursis), et enfin pas moins de 129 arrêtés préfectoraux de limitation ou d’interdiction de déplacements !
Il est vrai que la première partie de saison avait été marquée par de graves incidents en tribune. Lors de Nice-Marseille et Lyon-Marseille, les matchs avaient été arrêtés suite à des projectiles qui avaient touché Dimitri Payet. Le derby Lens-Lille ainsi que Angers-Marseille avaient été les théâtres de tentatives d’affrontements entre supporters. L’usage de fumigènes et autres engins pyrotechniques est également un fléau pour la Ligue, dont la commission de discipline ne cesse de sanctionner semaines après semaines.
Des violations volontaires
Depuis ces incidents, la Ligue et la DNLH (Division Nationale de Lutte contre le Hooliganisme) ont pris peur et multiplient les interdictions de déplacements et les huis clos. Malgré de nombreux communiqués de l’Association Nationale des Supporters, mais aussi de divers groupes ultras, demandant plus de libertés, les instances ne laissent rien entendre.
Alors pour y remédier, certains supporters se serrent les coudes et bravent les interdictions. C’est notamment le cas des Lensois interdits de déplacement à Paris en avril dernier, pourtant présents en tribune, invités en virage Auteuil par leurs homologues parisiens. Pour Lorient-ASSE, une centaine supporters stéphanois qui sont interdits de déplacements jusqu’à la fin de saison, ont pu assister à la rencontre grâce aux supporters lorientais, qui leurs avaient acheté des places.
Des actes de solidarité qui font un sacré pied de nez aux instances, qui interdisaient ces déplacements par peur de violences entre supporters.