L'AS Saint-Étienne traverse une période délicate sur le front du mercato estival, avec deux de ses joueurs les plus performants de la saison écoulée qui manifestent ouvertement leur désir de quitter le club. Lucas Stassin et Zuriko Davitachvili, les deux meilleurs buteurs des Verts lors de l'exercice précédent, souhaitent ardemment poursuivre leur carrière ailleurs avant la fin de la fenêtre de transferts. Cette situation met en lumière les tensions qui peuvent exister entre les ambitions individuelles des joueurs et la stratégie sportive d'un club fraîchement relégué. Malgré ces velléités de départ, la direction stéphanoise a pris une position ferme et catégorique : aucun des deux attaquants ne sera autorisé à quitter le Forez cet été. Cette décision s'inscrit dans une volonté claire de conserver les forces vives de l'équipe pour faciliter un retour immédiat en Ligue 1, objectif prioritaire de la nouvelle direction.
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Une frustration palpable chez les deux attaquants
La situation actuelle de Lucas Stassin (20 ans) et Zuriko Davitachvili (24 ans) illustre parfaitement le dilemme auquel font face de nombreux joueurs talentueux évoluant dans des clubs relégués. Pour ces deux éléments offensifs, la perspective d'évoluer en Ligue 2 représente un véritable frein à leur développement sportif et à leurs ambitions personnelles. Le jeune attaquant belge, actuellement en phase de reprise physique, et l'ailier géorgien, qui compose avec un problème musculaire mais reste disponible pour les déplacements comme celui prévu à Laval, perçoivent cette division inférieure comme une galère, certes pour gens fortunés. Cette métaphore révèle toute l'ambiguïté de leur position : bien que financièrement confortables grâce aux moyens du club, ils se sentent sportivellement bridés par ce niveau de compétition qu'ils jugent insuffisant pour leur progression. Leurs performances remarquables de la saison passée, avec respectivement 12 et 9 buts en Ligue 1, légitiment leurs aspirations à évoluer au plus haut niveau.
Une direction inflexible portée par de nouveaux moyens financiers
L'arrivée du milliardaire canadien Larry Tanenbaum à la tête de l'AS Saint-Étienne, il y a un peu plus d'un an, a fondamentalement modifié la donne économique du club ligérien. Cette nouvelle donne financière permet aux dirigeants stéphanois d'adopter une stratégie radicalement différente de celle qui prévalait sous l'ancienne direction. Contrairement aux clubs contraints de vendre leurs meilleurs éléments pour équilibrer leurs comptes, Saint-Étienne peut désormais se permettre de refuser les départs de ses joueurs clés et de dicter ses conditions sur le marché des transferts. Cette position de force financière se traduit par une volonté affichée de ne pas s'inscrire dans une logique de trading systématique, même si la vente de Mathis Amougou (19 ans) pour 15 millions d'euros à Chelsea cet hiver pourrait laisser penser le contraire. Les nouveaux propriétaires entendent ainsi démontrer leurs grandes ambitions sportives en conservant leurs atouts majeurs pour faciliter la remontée immédiate.
Des contrats longue durée qui renforcent la position du club
La situation contractuelle de Stassin et Davitachvili renforce considérablement la position de négociation de Saint-Étienne dans ce bras de fer estival. Tous deux liés au club jusqu'en 2028, avec une option pour une quatrième année supplémentaire, ils ne disposent d'aucun levier juridique pour forcer leur départ. Cette sécurité contractuelle contraste avec la situation d'autres joueurs de l'effectif, notamment Yvann Maçon, Dylan Batubinsika et Benjamin Bouchouari, qui bénéficient d'un bon de sortie en raison de leur appartenance à l'ère de l'ancienne direction Caïazzo-Romeyer. L'explosion de la valeur marchande des deux attaquants depuis leur arrivée témoigne de leur progression : Stassin est passé de 5 à 18 millions d'euros, tandis que Davitachvili a vu sa cote tripler de 3 à 10 millions d'euros. Malgré cette plus-value potentielle considérable, la direction maintient que leur avenir sportif sera mieux servi en restant à Saint-Étienne, même en Ligue 2, particulièrement en cette année de Coupe du monde qui pourrait offrir une vitrine internationale au joueur géorgien.
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