L'aventure suisse de Benjamin Mendy au FC Zurich s'achève de manière prématurée après seulement cinq mois de collaboration. Le champion du monde 2018, arrivé en février dernier dans l'espoir de relancer sa carrière, voit son contrat résilié d'un commun accord avec le club zurichois. Cette séparation anticipée illustre les difficultés persistantes du latéral français à retrouver son niveau d'antan depuis ses déboires judiciaires. Le club suisse, dans un communiqué laconique publié ce jeudi, s'est contenté de "souhaiter à Benjamin Mendy tout le meilleur pour son avenir privé et sportif", marquant ainsi la fin d'un chapitre décevant pour les deux parties. Cette rupture contractuelle replace le défenseur de 31 ans sur le marché des agents libres, questionnant une fois de plus sa capacité à s'imposer durablement dans un nouveau projet sportif.

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Des performances en deçà des attentes sportives
Sur le terrain, Benjamin Mendy n'aura disputé que 8 matches toutes compétitions confondues sous le maillot zurichois, un bilan statistique qui témoigne de son incapacité à s'imposer comme un titulaire indiscutable. L'entraîneur Ricardo Moniz n'a jamais caché sa déception concernant les prestations du latéral français, exprimant publiquement ses réserves sur le niveau affiché par son joueur. Le technicien néerlandais avait été particulièrement direct dans ses déclarations, affirmant que le défenseur "n'a pas livré ce qu'on attendait d'un joueur de son statut" et que "son niveau de forme n'est pas à la hauteur de ce qu'on attend d'un joueur de ce Championnat". Ces critiques publiques révèlent l'ampleur du fossé entre les espérances placées en Mendy et la réalité de ses performances sur les pelouses suisses. L'ancien joueur de Manchester City, malgré son expérience internationale avec 10 sélections en équipe de France, n'est jamais parvenu à convaincre son staff technique de sa valeur ajoutée pour l'équipe.
Une conduite extra-sportive problématique
Au-delà des aspects purement footballistiques, c'est également la conduite de Benjamin Mendy en dehors des terrains qui a posé problème à Zurich. L'incident le plus marquant remonte à avril dernier, lorsque le défenseur avait été aperçu dans une soirée quelques heures seulement après une défaite 4-0 contre Bâle, un comportement jugé inapproprié par son entraîneur. Ricardo Moniz avait alors exprimé sa colère, déclarant : "Après un 0-4, tu ne peux pas te permettre ce genre de choses vis-à-vis des fans". Cette sortie nocturne malvenue illustre un manque de professionnalisme qui a contribué à détériorer les relations entre le joueur et l'encadrement technique. L'attitude de Mendy témoigne d'une déconnexion avec les exigences du haut niveau et les attentes légitimes des supporters, qui investissent émotionnellement dans les résultats de leur équipe. Cette conduite a renforcé l'image d'un joueur en décalage avec les standards professionnels attendus dans le football moderne.
Un accueil hostile dès l'arrivée
L'intégration de Benjamin Mendy au FC Zurich avait été compliquée dès ses premiers pas, avec un accueil particulièrement froid de la part des supporters. Lors de son premier match en février, le défenseur avait été accueilli par des sifflets et des banderoles hostiles, une réception qui faisait directement écho aux affaires d'agressions sexuelles dans lesquelles il avait été impliqué avant d'être acquitté par la justice anglaise. Cette hostilité initiale du public suisse a créé un climat défavorable qui n'a jamais vraiment permis au joueur de s'épanouir pleinement dans son nouveau club. L'ombre de son passé judiciaire continue de peser sur sa carrière, compliquant ses tentatives de reconstruction professionnelle et personnelle dans le monde du football européen.