Le LOSC reste sur un match nul arraché de très belle manière face à l’OGC Nice. Au cours d’une rencontre très ouverte, les Dogues sont tombés sur un Marcin Bulka en feu multipliant les parades plus impressionnantes les unes que les autres pour écoeurer les attaquants lillois. En attendant, le coach du LOSC fait parler de lui !
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S’il faut rendre hommage à la très bonne performance de Marcin Bulka, l'inefficacité lilloise était encore à pointer du doigt. Toutefois, des circonstances atténuantes étaient à concéder avec l’absence de plusieurs joueurs offensifs blessés ou en instance de transfert. Ainsi, Alan Virginius a énormément péché sur le couloir droit et semble encore tendre pour la Ligue 1 et il semble certain que Paulo Fonseca ne se contentera pas que le mercato soit terminé de sitôt…
Une prise de position lourde de sens
L’on sait que Paulo Fonseca n’a pas sa langue de sa poche mais, principalement, ses prises de paroles musclées avaient concerné le mercato d’Olivier Létang ou la fameuse brouille avec les supporters à la suite du match nul face à Reims. Cette fois-ci, c’est sur le plan de la géopolitique du football que le Portugais s’est révolté. En effet, celui-ci a publié un communiqué où il est revenu sur deux rumeurs de transferts complètement passés sous les radars : "Cette semaine, j'ai lu que Benfica et mon SC Braga envisageaient de vendre Chiquinho et Tormena à des clubs russes (NDLR : le Dynamo Moscou et Krasnodar). Benfica, qui a développé de manière exemplaire des campagnes d'aide à l'Ukraine depuis le début de la guerre. Mon Braga, dirigé par des personnes sensibles au cœur immense. Je ne veux pas y croire. Je m'y refuse". Un cri du cœur qui prend tout son sens quand l’on sait que Paulo Fonseca a été l’entraîneur du Shakhtar Donetsk entre 2016 et 2019 alors que le conflit russo-ukrainien avait déjà commencé suite à l’invasion de la Crimée par les troupes de Vladimir Poutine. L’entraîneur lusitanien a d’ailleurs appuyé son propos par un exemple riche en enseignement : "Il y a quinze jours, un club russe a tenté d'acheter Rogerio, le latéral gauche de Sassuolo. Le club italien a refusé d'entamer des négociations et a déclaré que, pour des raisons éthiques liées à la guerre, il ne le ferait jamais. J'étais fier de penser que "mon monde" est encore un exemple. J'appelle Benfica et mon Braga à suivre l'exemple du club italien.". Le technicien du LOSC semble encore garder espoir que le football soit un domaine où la morale et l’éthique cohabitent. Si cela ressemble à un doux rêve dans un sport qui exacerbe ce qu’il y a de mieux et, donc forcément de pire, dans l’être humain peut-être que cette prise de parole pourra, à minima, changer les positions des deux clubs portugais. De cette volonté forte peut s’expliquer le non-transfert de Yusuf Yazici vers le CSKA Moscou après de longues négociations et un prêt réussi il y a de cela un an et demi.
Ainsi, le Turc ne devrait jamais rejoindre la Russian Premier League tout comme n'importe quel autre joueur du LOSC tant que Paulo Fonseca occupera son banc. Une valeur forte qui a le mérite d’être cohérente et tout à l’honneur du Lusitanien. Pour conclure son communiqué, le coach des Dogues s’est d’ailleurs voulu beaucoup plus pragmatique et glaçant : "Je sais que le temps passe et que les gens à la maison ont tendance à ne plus beaucoup écouter les nouvelles liées à la guerre en Ukraine, mais chaque jour, la Russie continue de tuer des gens et surtout des enfants innocents, peut-être certains d'entre eux à la maison en regardant un match de football. Je sais une chose. Si Benfica et mon Braga concluent des accords avec des clubs russes, cet argent dégoulinera du sang des enfants qui meurent chaque jour en Ukraine. Et beaucoup de ces enfants aimaient le football.". Reste à voir quel effet aura ce communiqué concernant les principaux intéressés.