L'affaire John Textor continue de faire des vagues à l'Olympique Lyonnais, même après le départ de l'homme d'affaires américain de la direction du club rhodanien. Désormais focalisé sur la gestion de Botafogo, Textor maintient une pression financière considérable sur les Gones en réclamant la somme colossale de 73 millions d'euros. Cette créance concerne plusieurs opérations de transferts qu'il considère comme préjudiciables aux intérêts de son club brésilien. Parmi ces dossiers épineux figurent les droits économiques d'Igor Jesus et Jair Cunha, transférés à Nottingham Forest, ainsi que celui de Luiz Henrique, vendu au Zenit. Mais c'est particulièrement le cas de l'ailier vénézuélien Jefferson Savarino, négocié le 11 mars dernier, qui révèle aujourd'hui les dessous troublants de cette opération avortée. Cette affaire illustre parfaitement les méthodes controversées employées par Textor pour contourner les sanctions financières imposées à l'OL.
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Une stratégie de contournement des sanctions révélée
Selon les révélations du média brésilien Globo, John Textor avait orchestré le transfert de Jefferson Savarino vers Lyon pour un montant de 7,6 millions d'euros, dans le but explicite de sécuriser un renfort potentiel malgré une possible interdiction de recrutement. Cette manœuvre s'inscrivait dans une stratégie plus large visant à contourner les sanctions de la DNCG, à l'image de l'opération similaire menée avec Thiago Almada, prêté l'hiver dernier à l'OL malgré les restrictions financières. L'objectif était clair : anticiper les difficultés de recrutement en sécurisant les droits de joueurs prometteurs avant que les sanctions ne rendent impossible toute nouvelle acquisition. Cette approche révèle une planification minutieuse de la part de Textor, qui cherchait à maintenir la compétitivité sportive de Lyon tout en naviguant dans un environnement réglementaire contraignant. Cependant, cette stratégie s'est heurtée à un obstacle imprévu : la volonté personnelle du joueur et de sa famille.
Le refus catégorique du joueur et de sa famille
Malgré les négociations avancées entre les clubs, le transfert de Jefferson Savarino n'a jamais abouti en raison de l'opposition ferme de la famille du joueur. Celle-ci avait clairement exprimé son refus de s'installer en France, préférant maintenir sa vie à Rio de Janeiro où elle s'était parfaitement adaptée. Cette résistance familiale a constitué un véritable obstacle insurmontable pour finaliser l'opération, démontrant que même les stratégies les mieux élaborées peuvent échouer face aux considérations personnelles des joueurs. L'ailier vénézuélien, qui dispute actuellement sa 28e rencontre cette saison avec Botafogo pour un bilan de 4 buts et 5 passes décisives, s'était imposé comme un cadre essentiel de l'équipe brésilienne. Son importance s'est particulièrement manifestée lors de la dernière Coupe du monde des Clubs, où il a joué un rôle déterminant dans les performances de Botafogo. Cette intégration réussie au sein du club et de la ville explique en grande partie la réticence familiale à envisager un déménagement vers l'Europe.
Les révélations explosives du joueur
Après la qualification de Botafogo pour les quarts de finale de la Coupe du Brésil, suite à leur victoire 3-0 au cumulé contre le RB Bragantino, Jefferson Savarino a finalement brisé le silence sur cette affaire. Dès le début de l'année, on m'a proposé de partir, mais j'ai décidé de rester à Botafogo, a-t-il révélé, confirmant les premières approches. Il a ensuite détaillé le processus : "Puis, en mars, Botafogo m'a proposé de renouveler mon contrat, et lors de cette présentation, j'ai eu l'opportunité de partir à Lyon, mais la décision n'a été prise qu'en milieu d'année". Le joueur a précisé que la décision finale est intervenue le 15 juillet, moment où il a définitivement choisi de rester au Brésil. "C'était une décision prise en famille, et maintenant je suis ici à Botafogo. Je suis heureux, et que la volonté de Dieu soit faite", a-t-il conclu, soulignant l'aspect personnel et spirituel de son choix. Cette affaire de transfert fantôme pourrait avoir des conséquences importantes pour l'OL dans sa guerre juridique naissante avec John Textor.
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