L'Olympique Lyonnais traverse actuellement une période de turbulences majeures concernant son poste de gardien de but, situation qui s'est cristallisée lors du match amical de mercredi matin contre le RWDM Brussels au Groupama OL Training Center de Décines. Cette rencontre sans saveur, soldée par un score vierge, a révélé l'ampleur du chantier qui attend les dirigeants rhodaniens. Lassine Diarra et Rémy Descamps se sont partagé les deux mi-temps en l'absence notable de Lucas Perri, le gardien titulaire brésilien. Initialement présenté comme blessé par OLTV, la chaîne officielle du club, l'absence du portier cachait en réalité une tout autre vérité : son transfert imminent vers Leeds United pour 16 millions d'euros. Cette transaction, qui a fait l'objet d'intenses négociations, place désormais l'OL dans une situation délicate à seulement trois semaines de la reprise du championnat de France.
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Un transfert controversé qui divise
Le départ de Lucas Perri vers Leeds United suscite de vives polémiques au sein de l'environnement lyonnais et parmi les observateurs du football français. Les critiques fusent concernant la gestion financière de cette opération, nombreux étant ceux qui estiment que les dirigeants du Groupama Stadium ont bradé leur gardien. Ils demandaient initialement 30 M€ pour leur gardien. Ils l'ont vendu pour pratiquement la moitié, soulignent les détracteurs de cette transaction. Cette différence substantielle entre les prétentions initiales et le montant final interroge sur la stratégie de négociation adoptée par la direction lyonnaise. Cependant, un aspect positif émerge de cette vente : contrairement au fiasco vécu avec Thiago Almada, l'OL empochera l'intégralité des 16 millions d'euros. En effet, Botafogo, qui devait théoriquement récupérer 50% en cas de vente du portier brésilien, ne touchera finalement rien selon les informations confirmées par L'Équipe. Cette manne financière intégrale pourrait permettre aux Gones de se retourner plus sereinement sur le marché des transferts.
Un effectif de gardiens à reconstruire entièrement
La situation actuelle du secteur des gardiens lyonnais révèle un véritable casse-tête pour l'entraîneur et la direction sportive. Rémy Descamps, recruté l'été dernier comme doublure, n'a pas réussi à convaincre les instances dirigeantes, même dans son rôle de numéro deux, et se dirige vers un départ selon les dernières informations. Parallèlement, Justin Bengui a été expédié en prêt à Molenbeek mercredi matin, participant même ironiquement au match amical contre son club formateur dans la foulée de son prêt. Lassine Diarra représente une option intéressante mais pas suffisamment expérimentée pour endosser immédiatement le statut de titulaire indiscutable. Le cas de Matthieu Patouillet mérite une attention particulière : sous contrat jusqu'en 2026, ce gardien a démontré de belles qualités lors de son prêt à Sochaux, et certains membres du club lyonnais aimeraient le voir propulsé sur le devant de la scène. Cette solution interne pourrait constituer un pari audacieux mais économiquement rationnel.
La course contre la montre pour dénicher le successeur
Face à cette situation d'urgence, les dirigeants lyonnais scrutent activement le marché des gardiens pour identifier le successeur de Lucas Perri. Plusieurs pistes ont été explorées sans aboutir : Lorenzo Torriani de l'AC Milan, dont le nom avait été suggéré par Paulo Fonseca, ne rejoindra pas les rangs rhodaniens. De même, l'option Matt Turner a été écartée, d'autant que ce gardien était initialement envisagé comme doublure de Perri dans un deal orchestré par John Textor avec Nottingham Forest. L'OL a même mandaté un avocat pour faire capoter cette opération jugée trop onéreuse à 8 millions d'euros pour un simple numéro deux. Cette approche juridique témoigne de la volonté du club de rationaliser ses dépenses tout en cherchant des solutions plus adaptées à ses besoins réels. Le temps presse inexorablement, et les Gones doivent impérativement accélérer leurs démarches pour éviter de débuter la saison avec un secteur des gardiens fragilisé.