L'aventure marseillaise d'Adrien Rabiot s'achève dans un silence assourdissant qui résonne douloureusement dans les travées du Vélodrome. Arrivé le 15 septembre dernier en grande pompe, le milieu de terrain international français vient de rejoindre l'AC Milan sans prendre la peine d'adresser le moindre message d'adieu aux supporters marseillais. Cette rupture brutale et inattendue secoue profondément la cité phocéenne, qui avait pourtant accueilli l'ancien joueur de la Juventus comme un sauveur. L'histoire qui devait marquer les annales olympiennes tourne à l'amertume générale, laissant derrière elle un goût amer et des interrogations sur l'engagement réel des stars du football moderne. La déception est d'autant plus vive que Rabiot incarnait l'ambition retrouvée de l'OM et représentait un symbole fort du projet de reconstruction mené par Pablo Longoria et Medhi Benatia. Cette sortie par la petite porte contraste violemment avec l'accueil triomphal qui lui avait été réservé quelques mois plus tôt.
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Un départ précipité qui laisse l'OM orphelin
La trajectoire marseillaise de Rabiot aura été aussi fulgurante qu'éphémère, ne durant même pas une saison complète. Après une unique apparition en Ligue 1 et malgré son statut de meilleur joueur de la saison olympienne, le milieu de terrain a vu son aventure marseillaise tourner court suite à un incident majeur dans les vestiaires. Cet épisode, consécutif à la défaite inaugurale face à Rennes, a précipité une rupture que personne n'avait anticipée. Le duo dirigeant Longoria-Benatia n'a pas hésité à trancher dans le vif, privilégiant la cohésion du groupe à la conservation de leur star. Cette décision radicale s'inscrit dans la philosophie de gestion assumée par la direction marseillaise, qui refuse tout compromis sur l'esprit collectif. Le transfert vers les Rossoneri s'est ainsi concrétisé dans l'urgence, privant l'OM de son patron du milieu de terrain au moment où l'équipe de Roberto De Zerbi avait le plus besoin de stabilité. Cette situation explosive révèle les tensions internes qui peuvent rapidement transformer un rêve en cauchemar.
La colère des supporters face au silence de Rabiot
L'attitude de Rabiot après son transfert alimente une colère légitime dans les rangs des supporters marseillais, qui se sentent profondément trahis par celui qu'ils avaient adopté. "Rabiot n'a toujours pas eu un seul mot pour les supporters ? Lui qui était tombé amoureux de l'OM et qui se voyait rester, dis donc je suis étonné", déplore Fiorenzo Pazzo, ancien chef de file des plumes marseillaises, exprimant un sentiment partagé par l'ensemble des tribunes. Les réseaux sociaux s'embrasent de messages de déception, à l'image de Luke Phoceen qui réagit avec amertume : "S'il est fâché avec la direction, c'est son problème. Mais nous, il nous devait au moins un message. On l'a accueilli les bras ouverts". Cette absence totale de communication contraste violemment avec les déclarations passionnées du joueur qui clamait encore récemment être tombé amoureux de la ferveur du Vélodrome. Le contraste est saisissant entre l'idole d'hier et l'homme qui s'évapore aujourd'hui dans l'indifférence la plus totale. Cette déception générale questionne fondamentalement la sincérité des engagements pris par les stars du football moderne envers leurs clubs et leurs supporters.
L'OM face au défi de la reconstruction
Sur le plan sportif, le départ de Rabiot place Roberto De Zerbi dans une situation délicate, l'obligeant à repenser entièrement l'architecture de son milieu de terrain. L'entraîneur italien doit désormais composer sans son maître à jouer, alors que les ambitions européennes du club demeurent intactes et que la pression populaire s'intensifie. La direction marseillaise, menée par Longoria et Benatia, maintient fermement son cap stratégique, assumant des choix clivants mais cohérents avec sa philosophie de gestion. Le défi immédiat consiste à combler le vide laissé par le départ du patron du milieu, tout en réinstaurant la confiance et l'envie de s'investir pleinement pour le maillot olympien. À Marseille, la passion ne tolère aucune demi-mesure, et le Vélodrome attend une réaction rapide et convaincante de la part de ses joueurs et de son staff technique.
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