Dans une interview accordée à Foot Mercato, Benjamin Bourigeaud s'est montré particulièrement surpris par les récents recrutements du Stade Rennais. L'ancien milieu de terrain rennais, aujourd'hui évoluant au Qatar après sept années de fidélité au club breton, n'a pas mâché ses mots concernant les arrivées de Valentin Rongier et Quentin Merlin, deux anciens joueurs nantais. Cette prise de position révèle toute la complexité des rivalités footballistiques et l'attachement profond que peuvent développer les joueurs envers leur ancien club. Le joueur de 31 ans explique avoir quitté Rennes l'été dernier avec l'envie de découvrir une expérience à l'étranger, même si le Qatar n'était pas sa destination prioritaire initialement. Aujourd'hui satisfait de son choix, il observe avec un regard critique les mouvements de son ancien club sur le marché des transferts.
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Une incompréhension face aux choix de carrière
Benjamin Bourigeaud ne cache pas son étonnement face aux décisions prises par les deux anciens Nantais. "Moi, je n'y arriverais pas", confie-t-il sans détour, exprimant une philosophie personnelle qui l'empêcherait de rejoindre un club rival. Cette position tranche avec celle adoptée par Rongier et Merlin, qui ont franchi le pas malgré la rivalité historique entre Nantes et Rennes. L'ancien international français souligne que cette rivalité existe bel et bien, même pour lui qui n'a pas été formé à Rennes mais à Lens. Il explique qu'après sept années passées dans le club breton, il s'est approprié les couleurs rouge et noir au point de développer un véritable attachement émotionnel. Cette fidélité l'amène à considérer que rejoindre un club rival représente une forme de trahison envers l'engagement total qu'il avait donné à Rennes. Sa réflexion met en lumière les dilemmes moraux auxquels peuvent être confrontés les joueurs professionnels dans leurs choix de carrière.
L'exemple de Ludovic Blas comme référence d'intégration
Malgré ses réserves, Bourigeaud reconnaît que certains joueurs parviennent à surmonter ces obstacles et à s'imposer dans leur nouveau club. Il cite l'exemple de Ludovic Blas, dont l'adaptation difficile au début s'est transformée en succès grâce à ses performances et son engagement sur le terrain. "C'est quelqu'un qui ne triche pas, c'est quelqu'un qui est performant", souligne-t-il, suggérant que la qualité du jeu peut finalement faire oublier les origines d'un joueur. Cette analyse révèle sa compréhension des mécanismes d'acceptation par les supporters, qui peuvent évoluer positivement si le joueur démontre sa valeur et son investissement. Bourigeaud admet que Rongier reste "un très bon joueur de Ligue 1" sur le plan technique, séparant ainsi ses qualités footballistiques de ses réserves personnelles concernant son choix de carrière. Cette nuance montre la maturité de son analyse, capable de distinguer les aspects sportifs des considérations émotionnelles liées aux rivalités.
La persistance des rivalités même à distance
L'interview révèle également que ces rivalités perdurent même lorsque les joueurs évoluent dans d'autres championnats. Bourigeaud évoque ses échanges avec Castelletto, ancien Nantais qui l'a rejoint à Al Duhail, et confirme que les chambrages continuent malgré leur collaboration dans le même club qatarien. Cette anecdote illustre l'ancrage profond de ces rivalités dans la culture footballistique française. Il rappelle que lors des derbys, les tensions étaient palpables avec "des paroles qui ont volé, des accrochages aussi très intenses", témoignant de l'intensité de ces confrontations. Le récent match amical remporté 2-1 par Rennes face à Nantes a d'ailleurs ravivé ces joutes verbales amicales entre les deux anciens adversaires. Cette persistance des rivalités, même dans un contexte professionnel différent, démontre l'impact durable que peuvent avoir les expériences vécues dans les clubs formateurs sur l'identité des joueurs.
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