Hier, le Stade Rennais a officialisé l’arrivée de Karl Toko-Ekambi sous la forme d’un prêt payant sans option d’achat. Ce deal, qui paraît être une bonne affaire économique et sportive, vient compenser l'indisponibilité de Martin Terrier jusqu'à la fin de la saison. En attendant, un joueur fortement poussé vers la sortie se dirige vers une fin d’aventure avec le club breton.
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À la manière du RC Lens et ses images de liesse collectives à chaque victoire, ou, plus récemment, à chaque annonce de prolongations de contrat d’un membre de l’effectif ; le Stade Rennais est coutumier de ce genre de belles communions. Ainsi, entre une osmose totale avec le Roazhon Park et un chambrage bon enfant sur les réseaux sociaux, le groupe vit magnifiquement bien dans l’Ille-et-Vilaine. Cependant, un seul joueur semblait dénoter et manifestait régulièrement son mécontentement quant à la situation qu’il vivait.
Un divorce consommé
En effet, Alfred Gomis a vécu une rétrogradation express dans la hiérarchie des portiers rennais. Auparavant gardien numéro 1 après son arrivée en provenance de Dijon, le gardien acheté pour 10 millions d’euros avait enchaîné les boulettes et avait vu Dogan Alemdar lui chiper sa place. Depuis l’arrivée de Steve Mandanda cet été, le Sénégalais n’est même plus le troisième gardien puisque Romain Salin occupe cette place. Totalement placardisé, le gardien avait fait des sorties chocs où il avait ouvertement visé Bruno Génésio, Florent Maurice ou encore Olivier Sorin, entraîneur des gardiens : "J'ai toujours pensé au collectif, alors que, par exemple, j'aurais pu émettre des remarques sur la méthodologie d'entraînement des gardiens. Mais je ne voulais pas créer de problèmes dans le vestiaire. J'ai préféré attendre la fin de saison pour leur dire tout ça. J'aurais peut-être dû me manifester plus tôt". Ces propos avaient fini de sceller le sort du gardien de 29 ans qui réclamait un départ pour le bien des deux parties. C’est chose faite puisqu’il sera prêté sans option d’achat au club italien de Côme. Le club de Serie B enchaîne les recrues en provenance de Ligue 1 depuis cet été puisqu’ils ont attiré tantôt Cesc Fabregas ou encore Lucas Da Cunha. Si ce prêt n’est qu'une solution temporaire, elle s'avère utile pour se libérer d’un salaire important, mais aussi d’un joueur potentiellement “toxique” pour l’ambiance du groupe professionnel.
Comme l’avait exprimé Alfred Gomis : “Ma situation est d'autant plus incompréhensible qu'il me reste trois ans de contrat et que ce n'est bénéfique ni pour moi ni pour le club d'être mis aux oubliettes. À moins de vouloir jeter l'argent par les fenêtres". Le club a donc serré la vis et espère que ce prêt relancera une carrière au point mort pour le champion d’Afrique 2022, avant un potentiel transfert cet été.