Mondial 2022 : Les États-Unis portés par leur jeune génération ?

Ils n’ont pas participé à la dernière Coupe du Monde en Russie, surpris en qualifications. Les États-Unis semblent aborder cette campagne mondiale vers l’édition Qatar 2022 avec plus de certitudes. Emmenés par leur jeune génération évoluant en Europe, les USA pourraient bien se qualifier cette année, mais peut-être même faire bien mieux. Peuvent-ils enfin devenir une nation compétitive ?

Illustration : "Mondial 2022 : Les États-Unis portés par leur jeune génération ?"

Le dernier match des États-Unis d’Amérique en Coupe du Monde remonte au 1er juillet 2014, et une défaite 2-1 contre la jeune génération belge, aujourd’hui référence en Europe. Depuis, ce pays qui brille avant tout en catégorie féminine s’est quelque peu éteint sur la scène internationale et ne brille plus depuis cet avant dernier Mondial. 2e derrière le Mexique et devant le Canada en qualification, les États-Unis semblent tout proche de passer un cap.

Une génération de grands talents

Il y a encore quelques années, seuls une poignée d’Américains évoluaient en Europe, et bien souvent, dans des clubs qui ne jouaient pas les premiers rôles. Aujourd’hui, la donne est tout autre et nombreux sont les jeunes de ce pays dont les visages sont familiers du grand public.

Timothy Weah, fils de George Weah, légende du football libérien, n’est pas inconnu en France et plus précisément du côté du LOSC. Jeune attaquant vif dans ses mouvements et rapide balle au pied, il forme avec le Canadien Jonathan David, une paire très efficace sous le maillot des Dogues. Son choix de représenter les États-Unis plutôt que le Libéria comme son père, l’emmène vers une trajectoire propre à sa carrière et dont il dit être fier.

Autre visage bien connu en Europe, le latéral droit Sergino Dest est incontournable en sélection. Le joueur du FC Barcelone passé par l’Ajax Amsterdam et né aux Pays-Bas en 2000 transpire cette culture du football néerlandais. Recruté pour son profil offensif et ambitieux par le club catalan, il porte un football similaire en sélection, à l’image de son but inscrit contre le Costa Rica cette semaine.

Dans l’entrejeu américain, Tyler Adams, joueur du RB Leipzig, et Weston McKennie, évoluant à la Juventus Turin, forment avec Yunus Musah, un trio singulier mais redoutable. Petit gabarit, Adams joue pourtant au poste de numéro 6 et organise le jeu depuis une position de libéro offensif. Plus physique, McKennie propose un football davantage en puissance mais indispensable et surtout, jamais au détriment de la technique. Enfin, Musah est joueur de Valence en Espagne et prouve en ce début de saison qu’il est l’un des éléments menant les Valenciens à de bons résultats.

À ces profils, il faut ajouter Konrad De la Fuente, très en vue avec l’Olympique de Marseille depuis son transfert, lui qui a été formé du côté de Barcelone, mais aussi Christian Pulisic, champion d’Europe avec Chelsea ou encore le gardien de la sélection Zack Steffen, remplaçant à Manchester City.

Que peuvent-ils espérer ?

Tous ces éléments sont jeunes. Moins de 20 ans pour certains, moins de 25 ans pour tous. Sur un horizon court terme, l’objectif premier est bien sûr de rallier la prochaine Coupe du Monde en remportant les derniers matchs de qualification et ainsi s’envoler pour la Qatar l’an prochain.

Sur un horizon plus long terme, la Coupe du Monde suivant celle de 2022 sera organisée à l’été 2026 en Amérique du Nord, au Canada, au Mexique et majoritairement, aux États-Unis. À domicile, ces joueurs dont l’âge correspondra à la plus grande forme théorique de leur carrière auront certainement des objectifs élevés. Un dernier carré pourrait être une belle cible pour eux d’ici 5 ans, et ainsi montrer au monde le développement des USA dans une discipline qui n’est pas la leur historiquement.