OGC Nice : Les Aiglons montent au créneau face à une injustice dénoncée !

L’OGC Nice a rebondi après sa première défaite de la saison concédée à la Beaujoire. Contre Reims, cette fois, le Gym a retrouvé le goût de la victoire et poursuit sa course à la première place, que Paris occupe avec quatre points d’avance sur Nice (36-32). Les Niçois se préparent à un déplacement au Havre, qui n’a pas gagné depuis quatre matchs malgré un début de saison remarqué. Mais ce déplacement est encore une cible d’interdiction de déplacement, alors que les mesures sont plus que discutables ces derniers jours.


Un événement charnière qui bouleverse le football français. Celui du meurtre d’un supporter Nantais en marge d’un match contre l’OGC Nice. Pour résumer, plusieurs VTC transportaient des Niçois et un groupe de supporters nantais est venu troubler la circulation de ces véhicules. Un chauffeur a vrillé, et a assené deux coups de couteau à l’un des supporters. Depuis cet événement tragique survenu le 2 décembre dernier, le gouvernement a voulu réagir. Alors, des interdictions de déplacement ont plu sur tous les matchs prévus, et cela sans prendre en compte les réalités sportives existantes. De nombreux drames s’étant déroulés dans les stades (ou hors des stades aussi), un mort a été la goutte de trop. Mais la véracité et la réalisation des interdictions de déplacement sont pour le moins désastreuses, et celle prononcée contre l’OGC Nice (entre autres) a poussé le club a réagir, à travers un communiqué.

Illustration : "OGC Nice : Les Aiglons montent au créneau face à une injustice dénoncée ! "
© X officiel de l'OGC Nice


Une « créativité débordante » pour trouver un prétexte d’interdiction de déplacement


Ce qui pose problème dans les interdictions de déplacement, c’est lorsqu’elles sont totalement injustifiées. Ces derniers jours, presque tous les clubs se sont vus subir une interdiction de déplacement deux ou trois jours seulement avant la rencontre. Comme si les supporters se déplaçaient en un claquement de doigts à l’autre bout de la France. La semaine dernière, le premier match à subir ce traitement était le match d’ouverture de la 15è journée : Montpellier – Lens. Les supporters lensois ont appris moins de 48h avant la rencontre une interdiction de déplacement. Mais l’Association Nationale des Supporters a saisi le Conseil d’Etat concertant les arrêtés ministériels et préfectoraux qui interdisaient 6 déplacements au total. Et à quelques heures du début du match, les déplacements ont été autorisés. Une bonne nouvelle, mais qui arrive trop tard pour de nombreux supporters de tous les clubs qui avaient déjà fait une croix sur leur voyage prévu. Cela a même été le cas des supporters de Séville qui ont appris dimanche soir que leur déplacement ne serait pas possible (match prévu mardi 18h45 à Bollaert). Une grande colère est montée dans tous les rangs, et la question des JO 2024 revient très souvent dans les débats. Finalement, deux heures avant le coup d’envoi, le déplacement des Sévillans a été autorisé. Mais il était impossible pour eux de venir pour une raison simple : la géographie. Une incompétence et une solution de facilité sont les deux arguments souvent mis en avant, et Nice, dans son communiqué, a parlé de « créativité débordante ». En effet, la raison trouvée pour interdire le déplacement est la suivante : « Considérant que les supporters de l’Olympique Gymnaste Club de Nice entretiennent de fortes relations d’amitié avec les supporters nancéiens, eux-mêmes proches des supporters rouennais avec lesquels les supporters du Havre Athletic Club entretiennent un fort antagonisme ». Un prétexte complètement délirant interdit les Aiglons de se rendre au Havre, et une levée de cette interdiction sera, au vu de tous les derniers événements similaires, certainement prononcée le jour même du match. Un manque de lisibilité est à déplorer, ce qui touche des milliers, voire des millions d'individus qui souhaitent se rendre sans animosité dans les stades adverses, pour soutenir leur équipe favorite.