John Textor, président de l’Olympique Lyonnais depuis le 9 mai 2023 traverse une période délicate. Dans une interview pour le site The Athletic, l’homme d’affaires américain a fait le bilan sur les nombreux écueils qui freinent la progression du navire lyonnais. Il en a profité pour prendre de sérieuses décisions concernant l’avenir du club.
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Avec 55 millions d’euros de pertes la saison dernière, l’Olympique Lyonnais est le troisième club le plus déficitaire de Ligue 1 derrière le Paris Saint-Germain et l’OGC Nice. En conséquence, le mardi 18 juillet, la Commission d’appel de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) avait confirmé la sanction initiale rendue en première instance le 4 juillet. Ainsi, l’OL a vu sa masse salariale et ses indemnités de transfert être strictement encadrées par la DNCG. Logiquement, cette décision avait fortement déplu à John Textor qui ne s’était pas gêné pour montrer son mécontentement dans un communiqué salé, publié sur le site du club. Alors que la reprise du championnat approche (l’OL sera reçu par Strasbourg le dimanche 13 août), il est temps de faire face aux problèmes. Pour cela, John Textor a prévu de se tourner vers son pays natal pour réaliser plusieurs actions.
Les États-Unis, terre de salut pour l’OL ?
La première décision importante concerne la société OL Groupe. Créée le 1er février 1999 par le prédécesseur de Textor, Jean-Michel Aulas, OL Groupe est actuellement cotée à la Bourse de Paris. Dans l’interview pour The Athletic, Textor a fait part de son envie de passer la société à la Bourse de New-York : "L'opération a commencé et nous avons proposé trois euros par action. Comme il s'agit d'une société cotée en bourse, je ne peux pas vous donner de mise à jour. Nous nous attendons à ce qu'environ 75% de ces 65 millions d'euros soient réclamés par les actionnaires". Il explique ensuite cette décision par l’envie d’émettre de nouvelles actions sur le marché mondial.
La suite concerne l’un des gros désaccords entre Textor et la DNCG. Il s’agit de la future vente d’OL Reign. Le club de football féminin évolue en National Women’s Soccer League (la première division du championnat américain) depuis sa création en 2013. Il est actuellement détenu par la société précédemment évoquée : OL Groupe. Lorsque le président lyonnais a présenté son projet à la DNCG, la vente de ce club faisait partie intégrante du budget, mais n’a toujours pas été réalisée. De plus, le président exécutif de l’OL, Santiago Cucci expliquait début juillet : "Nous avons une obligation légale de vendre notre franchise féminine installée aux USA, OL Reign, puisque Michele Kang, actionnaire d’Eagle et propriétaire des Washington Spirits ne peut pas détenir deux franchises". Le club en attend environ 50 millions de dollars.