OL-GF38 : Lyon fait le break, mais ne convainc pas !

L’Olympique Lyonnais mène 2-0 à la pause au Groupama Stadium. Après une première mi-temps couronné par le premier but sous le maillot lyonnais du brésilien Jeffinho, les hommes de Laurent Blanc ont déjà un pied en demi-finale, malgré les lacunes importantes dont ils ont une nouvelle fois fait preuve, mais que les grenoblois n’ont pas su exploité.

Illustration : "OL-GF38 : Lyon fait le break, mais ne convainc pas  !"
© Le salto de Jeffinho, pour son premier but sous ses nouvelles couleurs, synonyme de break pour les lyonnais.

Après 25 minutes d’une domination sans conteste, les lyonnais ont enfin trouvé la faille au sein du bloc grenoblois, grâce notamment à l’utilisation enfin trouvée de la largeur du terrain. Barcola a inscrit son troisième but en professionnel en reprenant de la tête un superbe centre de Tagliafico. 15 minutes plus tard, c’est Jeffinho, qui, titularisé pour la première fois, a conforté les choix de son entraîneur d’une réalisation minutieuse. Auteur d’une bonne première mi-temps, le brésilien recruté cet hiver a fait montre de sa vélocité balle au pied, ce qui en fera sûrement un joueur précieux au sein d’une équipe qui manque cruellement de vitesse.

Si le résultat à la pause augure d’une fin de match plutôt confortable pour les lyonnais, le score ne doit pas masquer la réalité d’une équipe qui domine à la faveur de la faiblesse de son adversaire du jour. Bien que Laurent Blanc accuse la jeunesse de son effectif-seuls trois joueurs ont plus de 25 ans parmi les onze joueurs alignés d'entrée, les difficultés affichées lors de ces 45 premières minutes dépassent les individualités du onze de départ et font directementt écho aux dernières saisons décevantes des rhodaniens.

À l’image de la balle d’égalisation offerte par les partenaires de Lovren sur la remise en jeu des isérois après l’ouverture du score, les lyonnais ont fait l’étalage de toutes leur carences leur d’une première mi-temps longtemps poussive.

D’abord la fébrilité défensive des Gones qui semblent compter chaque saison davantage sur la régularité de leur gardien. Dès la quatrième minute, première alerte. Diomandé est facilement éliminé après avoir été doublement fautif sur les deux buts auxerrois lors de l’avant dernière journée de championnat. Grenoble se procure la première grosse occasion du match et confirme, s’il fallait, que ce Lyon là est capable de toutes les défaites.

Ensuite, l’organisation tactique d’un bloc, particulièrement déséquilibré ce soir. En raison de la titularisation de Diomandé dans le couloir droit de la défense, les attaques lyonnaises passent exclusivement par le côté gauche, où Tagliafico joue beaucoup plus haut que son homologue français, en véritable piston. Aussi, Barcola a été fantomatique sur le couloir droit jusqu’à se replacer côté gauche sur l’action du but. De même, le positionnement de Jeffinho n’est pas des plus clairs et contribue à orienter les offensives lyonnaises sur la même aile.
Or, là est peut-être la raison des difficultés considérables que rencontrent les lyonnais à perforer le bloc pour concrétiser leur domination en actions concrètes. Basique universel des écoles de foot : le renversement latéral n'existe pas dans le jeu lyonnais. Ajoutez à cela l’absence totale de profondeur, vous obtenez les maux d’une attaque sans créativité autre que la potentielle inspiration de Cherki. Or, pour un dribble réussi, l’international Espoirs perd facilement 5 ballons. De plus, sa manie de freiner le rythme du jeu en fixant en permanence son adversaire contribue au manque cruel de vitesse et de fluidité dans les offensives lyonnaises.

Toutefois, malgré ces lacunes qui confirment le déclassement actuel d’une équipe qui ne peut pas à ce niveau espérer rivaliser dans la course à l’Europe, les hommes de Laurent Blanc, quadruple vainqueur de la compétition, deux fois en tant que joueur, et deux fois en tant qu’entraineur, ont des bonnes chances de n'être plus qu'à un match du Stade de France.

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