L'affaire John Textor continue de faire des vagues dans le paysage footballistique français. L'homme d'affaires américain, qui a été contraint de céder la présidence de l'Olympique Lyonnais suite à la sanction de rétrogradation administrative prononcée par la DNCG, multiplie les déclarations fracassantes. Dans une intervention remarquée sur RMC, l'ancien dirigeant des Gones a livré sa version des faits concernant son éviction et la nomination de Michele Kang à la tête du club. Ses révélations soulèvent de nombreuses questions sur les relations tendues qu'il entretenait avec les instances dirigeantes du football français. Cette nouvelle sortie médiatique de Textor illustre parfaitement le climat de tension qui règne autour de l'OL depuis plusieurs mois, et met en lumière les enjeux politiques et financiers qui se cachent derrière la gestion des clubs de football professionnel.
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Les révélations sur la stratégie d'anticipation face à la DNCG
John Textor a dévoilé une stratégie d'anticipation particulièrement révélatrice de ses relations compliquées avec les autorités françaises. L'ancien président lyonnais a confié avoir pris conscience de ses difficultés avec la gouvernance du football français bien avant l'audition fatidique devant la DNCG. "Je dirais qu'à peu près 30 jours avant l'audition devant la DNCG, je savais que j'avais des problèmes avec la gouvernance du football français", a-t-il déclaré lors de son passage dans l'émission Rothen S'enflamme. Cette anticipation l'a conduit à organiser une rencontre stratégique avec Michele Kang dans la capitale française. "J'ai pris le thé avec Michele Kang, un soir à Paris. Je lui ai demandé de réfléchir à l'idée d'être co-présidente ici, au moins, à cause de ces problèmes", a-t-il révélé. Cette démarche témoigne d'une conscience aiguë des enjeux politiques en jeu et d'une tentative de préserver l'avenir du club en cas de sanctions. L'homme d'affaires a également reconnu que sa personnalité disruptive constituait un handicap dans ses relations avec l'instance de contrôle financier.
L'éviction forcée et la transition vers Michele Kang
La rétrogradation administrative de l'OL en Ligue 2, annoncée le 24 juin dernier, a précipité le changement de direction que Textor avait anticipé. L'ancien dirigeant a expliqué que cette sanction avait rendu nécessaire son retrait de la présidence pour permettre au club de faire appel de la décision. "Avec la relégation, c'est devenu nécessaire. La seule façon de passer l'appel, c'était de changer de dirigeant", a-t-il justifié. Cette transition vers Michele Kang n'était donc pas seulement un choix stratégique, mais une obligation dictée par les circonstances. Textor a d'ailleurs rendu hommage au travail de sa successeure, soulignant ses qualités relationnelles supérieures aux siennes. "Elle va beaucoup mieux gérer les relations ici, elle le fait déjà mieux que moi", a-t-il reconnu avec une certaine humilité. Il a également mis en avant l'investissement personnel de Kang, qui "était souvent à Paris, souvent à Lyon" et qui "avait cette envie de s'investir dans ce domaine", notamment grâce à son expérience préalable avec la section féminine du club.
Les accusations de complot et la défense des choix financiers
La partie la plus explosive de l'intervention de Textor concerne ses accusations implicites de traitement inéquitable de la part des instances dirigeantes. L'homme d'affaires a laissé entendre qu'il était victime d'un véritable complot, en comparant le traitement réservé à son budget et celui accordé à sa successeure. "Je ne vois aucune différence entre le budget que j'ai présenté en mai-juin 2024 et le budget que nous avons aujourd'hui, et pourtant, l'un se fait reléguer et le dirigeant suivant est promu immédiatement derrière", a-t-il déclaré avec amertume. Cette déclaration suggère une disparité de traitement qui, selon lui, ne peut s'expliquer que par des considérations extra-sportives. Textor a également annoncé son intention de révéler davantage d'éléments dans les semaines à venir, promettant de partager les chiffres réels qui ont été présentés à la DNCG. Cette promesse de transparence pourrait relancer les polémiques autour de la gestion financière de l'OL et questionner l'objectivité des décisions prises par l'instance de contrôle.
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