L'histoire d'Adrien Rabiot à l'Olympique de Marseille s'est achevée de manière aussi brutale qu'inattendue. Il y a encore trois semaines, imaginer le départ du milieu de terrain français relevait de l'impossible tant il était devenu l'une des pièces maîtresses de l'effectif marseillais. Arrivé libre en provenance de la Juventus il y a près d'un an, l'ancien joueur du PSG avait fait le choix audacieux de rejoindre l'ennemi juré de son ancien club. Cette décision, assumée par le Duc, avait rapidement porté ses fruits puisqu'il était devenu un élément moteur du groupe dirigé par Roberto De Zerbi. Sa contribution avait même permis à l'OM d'obtenir une précieuse qualification en Ligue des Champions. Titulaire indiscutable et véritable leader sur le terrain, Rabiot avait pourtant résisté aux sirènes de l'AC Milan durant l'été, malgré les sollicitations insistantes de son ancien entraîneur Massimiliano Allegri.
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De la prolongation espérée à la rupture brutale
Les intentions du milieu de terrain français étaient pourtant claires : prolonger son contrat avec l'Olympique de Marseille, qui devait initialement expirer en juin 2026. Les discussions étaient même engagées entre les différentes parties, et plusieurs médias spécialisés avaient évoqué un accord imminent entre le joueur et sa direction. Cette perspective semblait d'autant plus réaliste que Rabiot s'épanouissait pleinement dans le système de jeu de De Zerbi et avait trouvé sa place dans la hiérarchie de l'équipe. Cependant, tout a basculé après la défaite inaugurale face au Stade Rennais lors de la première journée de Ligue 1. L'incident qui a tout fait déraper impliquait initialement une tentative de séparation de coéquipiers en conflit, mais Rabiot s'est finalement retrouvé impliqué dans une altercation avec Jonathan Rowe. Cette bagarre a été qualifiée par Pablo Longoria de rixe d'une "violence inouïe", entraînant l'écartement immédiat des joueurs concernés.
L'escalade médiatique et le transfert vers Milan
La situation s'est rapidement envenimée lorsque Véronique Rabiot, mère et agent du joueur, a pris publiquement la défense de son fils. Elle a multiplié les déclarations pour attaquer la direction marseillaise, accusant l'OM de profiter de cet incident pour récupérer une indemnité de transfert sur un joueur qui aurait été libre dans un an. Malgré les tentatives d'apaisement de Roberto De Zerbi, qui n'avait pas fermé définitivement la porte à un retour de Rabiot, le mal était fait et la réconciliation devenait impossible. Plusieurs clubs se sont alors positionnés, notamment Galatasaray qui a été rapidement écarté par le joueur. L'AC Milan, fort de la présence d'Allegri avec qui Rabiot entretenait d'excellentes relations depuis leur collaboration à Turin, a finalement réussi à convaincre le milieu de terrain. Le transfert a été officialisé pour 10 millions d'euros, avec un contrat courant jusqu'au 30 juin 2028.
L'incompréhension totale du joueur face aux événements
Selon les révélations d'un proche du clan Rabiot au Parisien, le joueur de 30 ans reste profondément déconcerté par la tournure des événements. "Adrien n'a pas compris comment les esprits avaient pu à ce point s'enflammer", confie cette source proche. Le milieu de terrain a tenté d'expliquer qu'il n'était pas à l'origine de la bagarre avec Rowe, précisant que c'était initialement le gardien Rulli qui voulait en découdre et qu'il avait d'abord cherché à calmer la situation avant que tout ne dégénère. Malgré cette incompréhension, Rabiot ne nourrit aucune rancœur profonde envers l'OM, ayant entretenu de bonnes relations avec ses dirigeants, notamment le directeur sportif Medhi Benatia. Le joueur avait même confié qu'il "se laissait un peu de temps pour voir comment cela allait tourner avec l'OM cette année et qu'il avait très envie de prolonger", rendant ce dénouement d'autant plus surprenant pour toutes les parties impliquées.
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