L'affaire Chancel Mbemba contre l'Olympique de Marseille prend une tournure judiciaire inattendue. Alors que le défenseur congolais s'apprête à être présenté par le LOSC aujourd'hui à 15h, les révélations de L'Équipe ce soir jettent une lumière crue sur les conditions de son départ de la Canebière. Le joueur, arrivé à Marseille en 2022 et parti à la fin de son contrat cet été, a en effet saisi la justice il y a plusieurs mois pour porter plainte contre son ancien club. Cette démarche juridique révèle l'ampleur des tensions qui ont marqué sa dernière année marseillaise, transformant ce qui devait être une fin de contrat normale en un véritable feuilleton judiciaire. Les accusations portées par l'international congolais soulèvent des questions importantes sur les méthodes de gestion employées par la direction phocéenne dans ses relations avec certains joueurs.
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Des accusations graves de harcèlement moral
Selon les informations révélées par le quotidien sportif, Mbemba accuse l'OM d'harcèlement moral en lien direct avec sa mise à l'écart du groupe professionnel. Les griefs du défenseur portent également sur les pressions exercées pour le forcer à accepter un transfert tout en lui imposant un intermédiaire étranger dans les négociations. Cette situation paraît d'autant plus paradoxale que le joueur avait terminé la saison 2023/2024 dans des conditions idéales, évoluant comme titulaire indiscutable et portant le brassard de capitaine. Le contraste saisissant entre ce statut privilégié et l'invitation à plier bagage quelques semaines plus tard illustre la brutalité du revirement opéré par la direction marseillaise. L'installation du joueur dans le fameux loft marseillais marque le début d'une période de mise au placard qui durera une année entière, privant le défenseur de toute activité sportive de haut niveau.
Une année de résistance et d'incidents
La détermination de Mbemba à refuser les transferts proposés a engendré une escalade de tensions avec la direction olympienne. Cette période délicate d'une année sans jouer a été ponctuée par plusieurs incidents significatifs, notamment l'altercation avec Ali Zarrak, bras droit de Medhi Benatia, qui témoigne de l'atmosphère délétère régnant autour du dossier. La situation s'est encore durcie avec une mise à pied en septembre 2024, accompagnée d'une retenue de salaire qui sera finalement annulée par la mission juridique de la Ligue. Ces sanctions disciplinaires répétées illustrent l'impasse dans laquelle se trouvaient les deux parties, le joueur campant sur ses positions contractuelles tandis que le club multipliait les pressions pour obtenir son départ. Face à cette escalade, le clan Mbemba a décidé de porter l'affaire devant la justice, estimant que les limites légales avaient été franchies dans le traitement réservé au joueur.
Des révélations sur les méthodes du club
L'entourage du défenseur congolais va plus loin dans ses accusations en affirmant que les ennuis ont débuté dès la signature en 2022, suggérant un problème structurel dans la gestion de certains dossiers par la direction marseillaise. Le clan Mbemba établit même un parallèle troublant avec l'affaire Adrien Rabiot, estimant que la façon dont le milieu français a été exfiltré de l'OM n'est pas un hasard mais révèle des méthodes récurrentes. Sollicité par L'Équipe pour réagir à ces accusations graves, le club phocéen adopte une position de silence, ne confirmant ni n'infirmant les faits reprochés et refusant tout commentaire officiel. Cette stratégie du mutisme contraste avec la gravité des accusations portées et laisse planer le doute sur les pratiques internes du club dans la gestion de ses effectifs.
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