L'aventure marseillaise de Fabrizio Ravanelli connaît un tournant dramatique qui pourrait bien se solder par une séparation définitive avec l'Olympique de Marseille. Arrivé en 2024 avec le statut prestigieux de conseiller sportif et institutionnel, l'ancienne gloire de la Juventus et de l'équipe d'Italie avait initialement conquis l'ensemble de l'organisation phocéenne. Son charisme naturel et son expérience du très haut niveau avaient rapidement séduit tant la direction que le vestiaire marseillais. Cependant, cette lune de miel s'est progressivement transformée en cauchemar, l'influence de l'Italien s'effritant de manière spectaculaire au fil des mois. Aujourd'hui, Ravanelli se retrouve dans une position précaire, écarté des décisions importantes et des moments cruciaux de la vie du club. Cette dégradation progressive de sa situation soulève des questions fondamentales sur la gestion des personnalités fortes au sein de l'institution marseillaise et annonce une rupture qui semble désormais inévitable.
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L'incident d'Auxerre : le déclencheur d'une chute vertigineuse
Le 22 février 2025 restera gravé dans les mémoires comme le point de non-retour de l'aventure marseillaise de Fabrizio Ravanelli. Lors de cette soirée particulièrement agitée à Auxerre, l'Italien était sollicité pour défendre les couleurs de l'institution marseillaise dans un contexte sportif délicat. Cependant, ses critiques véhémentes contre l'arbitrage, bien que motivées par sa passion pour le club, ont provoqué des conséquences dramatiques pour son avenir. La sanction est tombée comme un couperet : trois matchs de suspension accompagnés d'un recadrage interne particulièrement sévère de la part de la direction. Selon La Provence, cet incident a semé les premiers doutes sur sa place réelle au sein de l'organigramme du club. Cette première fissure dans sa relation avec l'OM a ouvert la voie à une remise en question plus profonde de son rôle et de ses méthodes. L'épisode d'Auxerre a ainsi marqué le début d'une spirale descendante qui allait progressivement l'éloigner du cœur du projet marseillais.
La marginalisation progressive sous l'ère Benatia
L'arrivée de Medhi Benatia et sa mission de réorganisation pour assainir l'environnement marseillais ont considérablement accéléré la mise à l'écart de Ravanelli. Dans ce nouveau contexte, certains cadres du club ont commencé à exprimer ouvertement leurs réserves concernant l'ancien international italien. Ses ambitions jugées excessives et sa proximité peut-être trop importante avec les joueurs sont devenues des sujets de préoccupation pour la direction. Un dirigeant de l'OM, cité par La Provence, évoque même "son incapacité à agir efficacement dans les périodes délicates", révélant l'ampleur de la défiance qui s'est installée. Cette perte de confiance s'est traduite concrètement par son exclusion progressive des moments clés de la vie du groupe. Ravanelli ne participe plus aux déplacements importants et se retrouve systématiquement écarté des décisions stratégiques. Sa dernière apparition officielle remonte au 5 mai à Furiani, lors de la commémoration du drame, marquant symboliquement la fin de son implication active dans les affaires courantes du club.
L'exil italien et les négociations de sortie
Depuis Pérouse, Fabrizio Ravanelli vit désormais un quotidien bien éloigné de l'effervescence marseillaise, partageant son temps entre sorties à vélo et interventions symboliques avec la Juventus. Cette situation d'entre-deux, où il reste contractuellement lié à Marseille tout en étant physiquement et professionnellement absent, illustre parfaitement l'impasse dans laquelle se trouve l'ancien attaquant. Début novembre, son retour à Marseille pour discuter avec la direction des modalités de sa sortie confirme que la séparation n'est plus qu'une question de temps et de négociations. Son entourage confie qu'il "vit très mal cette mise à l'écart et peine à comprendre la tournure de son aventure marseillaise". Plusieurs clubs italiens et médias l'ont approché, témoignant de l'intérêt persistant pour ses services, mais son contrat avec l'OM constitue un frein majeur à toute avancée concrète. Le silence du service communication de l'OM, sollicité par La Provence sur le rôle actuel de Ravanelli, en dit long sur l'embarras de l'institution face à cette situation délicate.
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