L’affaire des violences à Marseille se poursuit. Après avoir appris que Lyon avait fait appel de la décision prise à l’égard de Marseille, une grande voix du football s’est emparée du sujet et celle-ci vient de la cité Phocéenne elle-même.
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Interrogé par RMC, l’ancienne gloire de l’Olympique de Marseille, Jean-Pierre Papin s’est exprimé au micro de RMC Sports ce mercredi. L’attaquant est notamment revenu sur un sujet brûlant de l’actualité, le caillassage en octobre dernier du bus lyonnais par des supporters marseillais. Et face à Jérôme Rothen, le Ballon d’Or 1991 s’est avoué très touché par la situation : « J’ai quelques soucis de tensions, commence-t-il avant d’enchaîner : je pense que j’ai pris de plein fouet le caillassage du bus et que je ne m’en suis pas remis encore. » A-t-il lancé, très pince-sans-rire.
Une déclaration lancée sur un ton plutôt léger, mais qui souligne bien le malaise régnant autour de la situation actuelle. Et ce n’est pas le match à venir qui risque d’apaiser les choses.
Pas de terrain neutre prévu
Requête de l’Olympique Lyonnais, la volonté de jouer sur un terrain extérieur à l’OM a été partagée par de nombreuses personnalités liées au club : « Je n’imaginais pas que le match puisse se dérouler à nouveau à Marseille. » A fustigé Jean-Michel Aulas, l'ancien président du club. Pour l’heure en effet, le match reporté devrait se jouer le 6 décembre prochain au Vélodrome. Une décision qu'il n’est pas le seul à ne pas comprendre.
L’autre point de crispation dans l’affaire, c’est l’absence de sanctions envers Marseille, qui a fait enrager plus d’un Lyonnais. Parmi eux, certains n’ont pas mâché leurs mots à l’image de son actuel entraîneur, principale victime de l’attaque : « J’étais presque sûr qu’il ne fallait pas retourner chez eux. Mais j’ai vu qu’il ne s’est rien passé […] C’est pareil qu’avant, je ne pensais pas qu’une chose comme ça pouvait arriver. Mais pour le moment, c’est comme ça. Pour moi, c’est inadmissible, mais on est professionnels et on attend les décisions finales. » A ainsi déploré Fabio Grosso.
Pour rappel, l’Olympique Lyonnais a fait appel de la décision de la Ligue Professionnelle de Football (LFP), pour la non-sanction de l’OM. La comission d'appel de la Fédération Française de Football est désormais en charge du dossier et devrait rendre son verdict aux alentours du 21 novembre.
Match OL-OM bis : quel aspect aura la rencontre ?
Avec les événements survenus le 29 octobre, et toute la tension accumulée autour, faire rejouer les deux équipes là où se sont déroulés les faits peut effectivement être sujets à débats. Parmi les questions qui peuvent se poser légitimement, quelles seront les conséquences d’une telle décision, si la FFF venait conforter le jugement de la LFP ? Marseille n’ayant pas reçu de sanctions, ni ses supporters par ailleurs, la rencontre ne devrait donc pas se jouer à huit clos.
Néanmoins, si les supporters phocéens seront à priori bien présents, la situation est loin d’être la même pour les Gones. Selon les mots de la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, les Rhodaniens pourraient en effet être interdits de déplacement. Une sanction qui interpelle, alors que leurs homologues sudistes n’encourent absolument rien. Ne faut-il pas, par cette décision, redouter des incidents liés à une décision que beaucoup de supporters lyonnais pourraient ne pas comprendre ? De même, ne faut-il pas craindre à des représailles lors de la prochaine affiche devant se dérouler dans la Capitale des Gaules ? (Le prochain OL-OM, se jouera le 4 février 2024 NDLR).
Enfin, il faut aussi évoquer le match en lui-même. S’il est acté que celui-ci devrait bien avoir lieu, certaines voix se sont montrées opposées à son déroulement, à commencer par Jean-Michel Aulas : « Ça fait 36 ans que je suis dans le football professionnel. Il y a déjà eu un certain nombre d’incidents à Marseille de ce type-là, qui ont été gérés parce que le délégué de la Ligue était dans le car, à côté du président ou de l’entraîneur de l’époque. Il avait pu en tirer un certain nombre de conséquences. Là, malheureusement, le délégué n’avait pas pris place dans le car. Mais il n’empêche que la Ligue, comme le club qui reçoit, ne peut pas s’exonérer. » A-t-il déploré.
Pour l’heure, la commission d’appel de la FFF doit encore rendre son verdict. Reste à savoir ce que celle-ci décidera, mais surtout, quelles seront les conséquences de sa décision.