L'Olympique de Marseille vient de traverser une période cruciale de son calendrier avec un enchaînement redoutable face au Real Madrid, au PSG, à Strasbourg et à l'Ajax. Cette séquence, qui promettait d'être un véritable test de résistance pour le club phocéen, s'est finalement soldée par un bilan remarquable de trois victoires pour une seule défaite. Roberto De Zerbi, l'entraîneur italien, a su naviguer avec brio dans cette tempête footballistique, validant ainsi sa philosophie de gestion d'effectif qui avait pourtant suscité des interrogations. Ses choix tactiques, notamment lors des rencontres contre Strasbourg et l'Ajax, avaient fait sourciller certains observateurs peu habitués à voir autant de rotation dans les compositions d'équipe. Cependant, les résultats obtenus ont rapidement fait taire les critiques et mis en lumière la pertinence de son approche stratégique. À la veille d'affronter Metz pour le compte de la 7e journée de Ligue 1, l'ancien coach de Brighton a pris le temps d'expliciter sa méthode lors d'une conférence de presse particulièrement éclairante.
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Une gestion préventive axée sur la santé des joueurs
La philosophie de Roberto De Zerbi repose sur un principe fondamental : "On essaie de faire le moins d'erreurs possible". Cette approche se traduit concrètement par une attention particulière portée à l'état physique de chaque joueur, comme l'illustre parfaitement le cas de Balerdi face à l'Ajax. L'entraîneur marseillais a expliqué que le défenseur central "aurait dû jouer mais il n'était pas à 100 %, il y avait un risque". Cette décision, qui aurait pu paraître surprenante au premier regard, s'inscrit dans une logique de préservation à long terme des joueurs. De Zerbi refuse catégoriquement de prendre des risques inconsidérés qui pourraient compromettre l'avenir de ses éléments. Il souligne d'ailleurs avec pertinence : "Si on dit que l'équipe est forte et qu'on complimente Benatia pour la construction de l'équipe et qu'après on prend des risques de grosse blessure, ça ne serait pas bon". L'exemple d'Hojbjerg, qui avait enchaîné Madrid, PSG et Strasbourg, illustre parfaitement cette gestion minutieuse où même l'absence de symptômes apparents n'exclut pas la prudence.
Un turnover stratégique et une profondeur d'effectif optimisée
L'entraîneur italien s'inspire visiblement des méthodes employées par Luis Enrique au PSG, accordant une importance capitale à la santé physique et mentale de ses joueurs. Cette approche est rendue possible grâce au travail remarquable effectué sur la construction de l'effectif marseillais, qui dispose désormais d'une profondeur de banc très intéressante. De Zerbi assume pleinement ses choix tactiques, même s'il reconnaît que "le choix n'est pas toujours le bon", citant notamment son remplacement de Paixao par Gomes contre l'Ajax comme une potentielle erreur. Cependant, il insiste sur le fait que ses décisions ne sont jamais prises à la légère : "Je n'aime pas tenter des choses pour tenter des choses, si je tente des choses c'est que je n'ai pas dormi pendant 2-3 jours". Cette méticulosité dans la préparation se reflète dans les performances de joueurs comme Robinho Vaz, qui est entré contre Strasbourg et a été déterminant. L'entraîneur refuse catégoriquement d'établir une hiérarchie figée entre titulaires et remplaçants, préférant une approche fluide où chaque joueur peut apporter sa contribution selon les circonstances.
L'exemple Gouiri et la philosophie de l'égalité des chances
Le cas d'Amine Gouiri cristallise parfaitement la philosophie de Roberto De Zerbi concernant la gestion de son groupe. Face aux interrogations répétées des journalistes sur la situation de l'attaquant français, l'entraîneur italien a répondu avec fermeté : "Vous posez trop de questions et vous vous causez trop de problèmes par rapport à Gouiri. Je pense qu'il est serein". Cette déclaration révèle une approche managériale où la communication directe avec le joueur prime sur les spéculations médiatiques. De Zerbi martèle que "cette année il ne faut pas dire 'j'ai joué titulaire ou je n'ai pas joué titulaire'", illustrant son propos avec l'exemple d'Aubameyang qui a marqué en seulement 20 minutes à Strasbourg. Cette philosophie de l'égalité des chances s'avère particulièrement pertinente dans le contexte du calendrier chargé qui attend l'OM, notamment avec "le mois d'octobre qui est un mois charnière" incluant des confrontations contre Le Havre, Lens, Angers, Auxerre, ainsi que les défis européens face au Sporting et à l'Atalanta.
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