L'Olympique de Marseille traverse une période de profonds bouleversements dans sa hiérarchie défensive, et Leonardo Balerdi en fait les frais. Le défenseur argentin, autrefois pilier incontournable de la charnière centrale marseillaise, voit son statut de titulaire indiscutable s'effriter progressivement sous l'ère Roberto De Zerbi. Les statistiques parlent d'elles-mêmes : seulement quatorze minutes de temps de jeu contre Toulouse, une simple mi-temps disputée face à l'Union Saint-Gilloise, et 32 minutes accordées lors de la victoire cruciale contre Monaco dimanche soir au Vélodrome. Cette mise à l'écart progressive interpelle d'autant plus qu'elle contraste avec sa titularisation intégrale lors du déplacement à Lille, soldé par une défaite frustrante. La situation de l'international argentin illustre parfaitement les exigences accrues d'un club qui ambitionne de retrouver les sommets du football français et européen.
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Une concurrence renforcée qui redistribue les cartes
L'arrivée de Benjamin Pavard et Nayef Aguerd lors du dernier mercato a considérablement modifié la donne en défense centrale marseillaise. Ces deux recrues de prestige ont apporté une dimension internationale et une expérience du haut niveau qui font désormais de l'ombre à Balerdi. L'ancien joueur du Borussia Dortmund doit composer avec cette nouvelle réalité où chaque erreur de placement devient scrutée, chaque glissade analysée, et où un carton rouge peut avoir des conséquences durables sur sa place dans la hiérarchie. Roberto De Zerbi, réputé pour ses méthodes exigeantes et ses choix tactiques tranchés, n'hésite plus à bousculer ses certitudes. Le technicien italien a clairement fait évoluer son discours concernant le défenseur argentin, passant d'une approche diplomatique à une exigence assumée de progression. Cette transformation dans la gestion de Balerdi témoigne de la philosophie de De Zerbi, qui privilégie la méritocratie et la performance immédiate aux statuts acquis.
Les déclarations sans détour de Roberto De Zerbi
Les propos de l'entraîneur marseillais après la victoire contre Monaco ont marqué un tournant dans la communication autour de Balerdi. "Leo était bien physiquement. Ça me déplait de le laisser sur le banc parce que je l'aime beaucoup", a confié De Zerbi, avant d'ajouter avec une franchise déconcertante : "Il sait pourquoi, il doit passer un palier, faire un pas en avant encore plus grand". Cette mise au point publique révèle la stratégie du coach italien, qui n'hésite pas à utiliser la pression médiatique comme levier de motivation. L'ultimatum est clair : "Il doit décider s'il veut être un très, très grand joueur – et il en est capable avec son potentiel – ou bien s'il veut rester un grand joueur". Cette approche, déjà expérimentée avec succès sur Mason Greenwood qui en ressort aujourd'hui grandi, témoigne de la méthode De Zerbi pour révéler le potentiel de ses joueurs. Le message adressé au numéro 5 marseillais est sans équivoque : les acquis du passé ne garantissent plus l'avenir, et seule la performance du moment compte désormais.
Un défi révélateur des ambitions olympiennes
La situation de Balerdi cristallise parfaitement les enjeux d'un OM troisième de Ligue 1 et engagé sur la scène européenne. Présent au club depuis 2021 et fort de ses 11 sélections avec l'Argentine, le défenseur doit désormais prouver qu'il peut rivaliser avec des joueurs du calibre de Pavard et Aguerd. La performance de ces derniers contre Monaco, avec notamment le retour XXL d'Aguerd dans les derniers instants et la prestation "brillante" de Pavard, a démontré le niveau d'exigence requis. Cette concurrence acharnée, loin d'être un problème, symbolise finalement la montée en puissance d'un club qui refuse la médiocrité et place la performance collective au-dessus des considérations individuelles. Pour Balerdi, l'heure est venue de démontrer qu'il appartient toujours à cette élite marseillaise en pleine reconstruction.
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