Le contraste est saisissant pour le Racing Club de Strasbourg Alsace. Il y a quelques semaines à peine, le 17 octobre restera gravé dans les mémoires comme le jour où les Alsaciens ont livré une prestation époustouflante au Parc des Princes, tenant tête au Paris Saint-Germain dans un match spectaculaire soldé par un score de 3-3. Cette performance dantesque avait alors émerveillé toute la Ligue 1 et démontré le potentiel offensif remarquable de l'équipe strasbourgeoise. Cependant, cette version enthousiasmante du RCSA semble désormais appartenir au passé, tant la formation dirigée par Liam Rosenior peine à retrouver son niveau de jeu optimal. La réalité actuelle est bien différente, avec une équipe qui traverse une période de turbulences majeures, malgré son statut de leader en Ligue Europa Conférence. Les récentes performances décevantes ont poussé l'entraîneur anglais à adopter une approche beaucoup plus directe et critique envers ses joueurs.
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Une série de résultats alarmants qui exaspère l'entraîneur
La dernière journée de Ligue 1 avant la trêve hivernale a cristallisé toutes les frustrations de Rosenior. Le match nul 0-0 face à Lorient à la Meinau a été le symbole d'une équipe en panne d'inspiration, incapable de faire la différence contre des Lorientais pourtant abordables. Cette contre-performance s'inscrit dans une série noire particulièrement préoccupante : 3 défaites et 1 nul lors des quatre dernières rencontres de championnat. Ces résultats catastrophiques relèguent Strasbourg à la 7e place du championnat, avec un retard conséquent de 9 points sur le podium. Cette situation sportive délicate a provoqué une véritable explosion de colère de la part de Liam Rosenior lors de la conférence de presse d'après-match. L'entraîneur anglais, habituellement mesuré dans ses propos, n'a pas mâché ses mots pour exprimer son mécontentement face aux performances de son équipe. Cette réaction témoigne de l'ampleur de la déception et de la frustration accumulées par le technicien britannique.
Des critiques directes et sans concession
Rosenior a abandonné sa diplomatie habituelle pour livrer un réquisitoire sans appel contre certains de ses joueurs. "L'an dernier, on connaissait pratiquement le onze. Il y avait des connexions qui se créaient. Cette année, nous n'avons pas le même nombre d'entraînements. On voyage, on joue dimanche, jeudi, dimanche", a-t-il expliqué pour contextualiser les difficultés actuelles. Cependant, l'entraîneur a rapidement écarté ces circonstances atténuantes pour pointer du doigt les responsabilités individuelles. "Je suis fatigué de venir ici répéter toujours les mêmes choses", a-t-il déclaré avec une lassitude palpable. Ses critiques se sont particulièrement concentrées sur Juan Enciso et Kendry Paez, deux jeunes talents qui peinent à confirmer leur potentiel. "Il n'y a plus d'excuses maintenant qu'ils ont du temps de jeu. On attend plus, clairement. J'en ai marre de donner l'excuse de la jeunesse des joueurs", a-t-il martelé. Cette sortie publique marque un tournant dans la communication de Rosenior, qui avait jusqu'alors l'habitude de protéger ses joueurs face aux médias.
Un changement radical de méthode et des sanctions sportives
L'entraîneur strasbourgeois a clairement annoncé un durcissement de sa politique managériale. "Si les joueurs ne respectent pas les consignes, pas de problèmes, on en trouvera d'autres qui les respectent", a-t-il averti avec fermeté. Cette menace n'est pas restée lettre morte, puisque Rosenior a déjà eu recours aux sanctions sportives contre plusieurs éléments de son effectif, notamment Godo et Lemaréchal. Par ailleurs, la direction du club a également pris des mesures disciplinaires en suspendant Emanuel Emegha pour ses déclarations récentes jugées inappropriées. Malgré ces actions correctives, les problèmes persistent et semblent même s'aggraver. Des joueurs habituellement fiables comme Valentin Barco traversent une période difficile, l'Argentin ayant été coupable de 24 pertes de balle contre Lorient. De même, Joaquin Panichelli n'a plus trouvé le chemin des filets depuis le 29 octobre, illustrant les difficultés offensives de l'équipe. L'échéance approche rapidement avec un match de Ligue Europa Conférence jeudi, suivi d'un déplacement à Nice le 3 janvier pour la reprise du championnat.