Le Racing prépare la réception de l’OGC Nice, ancien club de Frédéric Antonetti, qui a su se remettre sur de bons rails après une série de mauvais résultats impressionnante. Demain, à 17h, la rencontre promet d'être enthousiasmante entre deux formations en forme et qui mettent leurs dernières forces dans leurs batailles respectives. En attendant, une tension indicible vient d’éclater au grand jour.
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Le RCSA a fait un grand pas vers le maintien en l’emportant à la Beaujoire face au FC Nantes mais, il serait un leurre que de penser que le plus dur est fait au vu des trois petits points d’avance sur la zone de relégation au vu du calendrier complexe du Racing. L’OGC Nice veut encore croire en l’Europe et ne viendra pas à La Meinau la tête tournée vers la saison prochaine.
Une décision et une attitude considérées comme une trahison
Hier, Julien Stéphan était l’invité de l’Équipe du Soir. Invité à réagir sur l’actualité multisports, l’ancien entraîneur du RCSA est ensuite passé sur le grill où Olivier Ménard l’a soumis à un exercice de vérité face à des questions formant la rétrospective de sa carrière de coach. Ainsi, le fils de l’adjoint légendaire de Didier Deschamps, a été invité à répondre aux critiques émises à son encontre par Mathieu Le Scornet : "Julien Stéphan me considérait comme sa chose, je lui devais tout.". En effet, l'ancien recruteur du Stade Rennais avait été promu adjoint de Julien Stéphan avant que ce dernier ne l’amène avec lui lors de son passage au RCSA mais une fois évincé, celui-ci n’a pas apprécié que Mathieu Le Scornet en profite pour prendre son intérim. C’est en tout cas ce qu’on comprend à travers ses dires : "Quand on reproche quelque chose à quelqu'un, c'est bien de venir le voir en face et de lui dire en face si on a quelque chose à lui reprocher. Dire qu'il n'y avait plus de rapport depuis un an, c'est faux. C'est même complètement faux. Et ensuite, il y a, je pense, un devoir de loyauté qui est essentiel dans notre milieu. Et là, il n'y a pas eu de loyauté". En effet, comme l’a confirmé Mohamed Toubache-Ter, en plus d’avoir accepté le poste d'intérimaire, Julien Stéphan n’a pas apprécié la proximité de son adjoint qui a tissé des liens d’amitié forts avec les joueurs. Ainsi, lors de la victoire strasbourgeoise au Groupama Stadium, on se rappelle de l’attitude de Kevin Gameiro ou d’autres à son égard trahissant une véritable complicité voire amitié. Cette animosité peut être, en plus d’un mercato estival particulièrement faible, une des explications de la déliquescence du Racing Club de Strasbourg après sa sixième place sensationnelle acquise l’année précédente.
Désormais, l’intronisation de Frédéric Antonetti semble avoir apaisé les esprits tout en apportant des résultats sportifs satisfaisants. Pour autant, ce clash semble tout simplement partir d’un point de vue différent puisque la fidélité des adjoints semble être un principe abstrait dans un monde du football où un grand nombre d'entre eux rêvent d'une opportunité d'être promus entraîneurs principaux. L’opportunité valait-elle la peine d’être saisie au péril d’une amitié précieuse ? La réponse appartient à chacun, en tout cas Mathieu Le Scornet et Julien Stéphan ne sont pas prêts de retravailler ensemble, c’est le moins que l’on puisse dire. Désormais, rendez-vous à 17H pour une rencontre aux enjeux cruciaux et particulière pour Frédéric Antonetti qui a passé 4 ans à l’OGC Nice. À suivre…