L'aventure d'Habib Beye au Stade Rennais touche à sa fin dans des circonstances particulièrement difficiles. Arrivé en janvier dernier avec l'ambition de redresser la barre bretonne, l'entraîneur de 48 ans n'aura finalement pas réussi à convaincre durablement ses dirigeants. La patience des responsables rennais, déjà mise à rude épreuve ces dernières semaines, a définitivement atteint ses limites après la défaite face à Nice ce dimanche selon Foot Mercato. Cette séparation, qui semblait inéluctable depuis plusieurs jours, marque l'échec d'un projet qui avait pourtant bien commencé avec une victoire prometteuse contre l'Olympique de Marseille en ouverture de saison. Les discussions internes menées ces derniers jours ont abouti à cette décision radicale, confirmant les informations révélées dès le 19 octobre dernier concernant la position précaire de l'ancien défenseur international.
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Un début de saison en trompe-l'œil
Le parcours de Beye à Rennes illustre parfaitement les montagnes russes du football moderne. Son équipe avait parfaitement lancé sa saison de Ligue 1 avec une victoire remarquable contre l'Olympique de Marseille sur le score de 1-0, performance d'autant plus méritoire qu'elle avait été obtenue malgré une infériorité numérique dès la demi-heure de jeu. Cette entame laissait présager le meilleur pour les Bretons, qui semblaient avoir trouvé la bonne formule sous la houlette de leur nouvel entraîneur. Malheureusement, cette euphorie n'aura été que de courte durée. La semaine suivante, Rennes s'effondrait littéralement à Lorient, concédant une lourde défaite sur le score sans appel de 4-0. Cette débâcle marquait déjà les premiers signes de fragilité d'une équipe qui peinait à trouver sa constance. Le rebond face à l'Olympique Lyonnais au Roazhon Park le 14 septembre, soldé par une victoire convaincante 3-1, semblait remettre les pendules à l'heure, mais ce succès restera finalement comme leur dernière victoire à ce jour.
Une série de résultats insuffisants
Depuis cette victoire face à Lyon, Rennes s'est enlisé dans une spirale de résultats décevants qui ont progressivement érodé la confiance des dirigeants. Quatre matchs nuls consécutifs face à Nantes, Lens, Le Havre et Auxerre ont installé une frustration grandissante au sein du club breton. Cette série, jugée largement insuffisante par le board rennais, a particulièrement agacé Guillaume Cerutti, le nouveau président du conseil d'administration. Sa présence au stade le week-end dernier et son mécontentement visible face à la prestation livrée par l'équipe ont clairement signifié que le temps était compté pour Beye. Les dirigeants attendaient une réaction forte de leur équipe, capable de renouer avec la victoire et de rassurer un public de plus en plus inquiet. L'incapacité à transformer les matchs nuls en victoires, malgré des occasions créées, témoignait d'un manque de caractère et d'efficacité qui ne correspondait plus aux ambitions du club. Cette stagnation dans le classement, couplée à un jeu parfois brouillon, a progressivement isolé l'entraîneur au sein de sa propre institution.
La défaite de trop face à Nice
Le match contre Nice ce dimanche représentait un véritable ultimatum pour Beye, qui savait pertinemment que la suite de son aventure bretonne se jouait très certainement sur cette rencontre. Malheureusement pour l'ex-coach du Red Star, son équipe a concédé un second revers en championnat cette saison sur le score de 2-1. La formation de Franck Haise a rapidement pris les devants grâce à l'ouverture du score de Sofiane Diop à la 38e minute, avant que Jonathan Clauss ne double la mise juste avant la mi-temps à la 45e+1. Les coéquipiers de Valentin Rongier sont rentrés au vestiaire sous les sifflets du Roazhon Park, témoignant de la lassitude du public face aux récentes performances décevantes. Bien qu'Abdelhamid Ait Boudlal ait réduit la marque à la 67e minute et ait même cru égaliser en fin de rencontre avant l'annulation de son but, la défaite finale 1-2 a scellé le sort de l'entraîneur. Malgré le soutien réitéré de Brice Samba et Valentin Rongier après la rencontre, qui ont déclaré qu'ils soutenaient toujours leur entraîneur, la décision était déjà prise. Plusieurs pistes ont d'ores et déjà été étudiées par les dirigeants rennais, notamment celle menant à Philippe Clément, ex-entraîneur de l'AS Monaco et du Club Bruges comme le relayent nos confrères de Foot Mercato.
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