Dans une interview accordée au média Capté, Jonas Martin a levé le voile sur un épisode particulièrement délicat de sa carrière au Stade Rennais. L'ancien milieu de terrain, aujourd'hui âgé de 35 ans et évoluant à Boulogne, a révélé les circonstances troublantes qui ont marqué sa dernière saison en Bretagne, entre 2019 et 2022. Cette période, initialement compromise par une convalescence suite à une opération de la cheville, a pris une tournure dramatique lorsque Florian Maurice, alors directeur sportif rennais et actuellement en poste à l'OGC Nice, lui a annoncé de manière brutale qu'il ne comptait plus sur ses services. Cette révélation met en lumière les pratiques parfois discutables du marché des transferts et la précarité dans laquelle peuvent se retrouver les joueurs professionnels, même expérimentés.
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Un timing catastrophique qui révèle un manque de communication
L'anecdote rapportée par Jonas Martin illustre parfaitement les dysfonctionnements qui peuvent survenir dans la gestion des effectifs professionnels. Le joueur décrit avec précision le moment où sa situation a basculé : "Tu sors d'une grosse blessure, tu as le directeur sportif qui t'appelle deux jours avant la fin du mercato, tu n'as même pas repris l'entraînement et il dit : « Jo, je ne compte pas sur toi, il faut que tu trouves un club »". Cette révélation tardive, survenue à seulement 48 heures de la clôture du mercato, place le joueur dans une situation intenable. Martin souligne l'absurdité de cette approche en rappelant que Florian Maurice le côtoyait quotidiennement depuis deux mois sans jamais aborder le sujet. Cette méthode de communication, privilégiant l'appel téléphonique à la discussion directe malgré leurs rencontres régulières, témoigne d'une gestion pour le moins maladroite de la part du dirigeant rennais.
L'état physique précaire d'un joueur abandonné
La situation de Jonas Martin était d'autant plus délicate que son état physique ne lui permettait pas d'envisager sereinement un transfert. Le milieu de terrain décrit avec émotion sa condition physique défaillante au moment de cet appel fatidique. Sa réaction spontanée face à cette annonce révèle son désarroi : "Mais comment je fais, là ? Je ne suis même pas sûr de pouvoir jouer 30 minutes, je n'ai pas fini ma rééducation". L'épisode qu'il relate ensuite illustre parfaitement sa fragilité physique : après une simple promenade de 15 à 20 minutes avec sa famille, sa cheville avait déjà gonflé, l'obligeant à appliquer de la glace quatre à cinq fois par jour. Cette réalité médicale contrastait cruellement avec l'urgence imposée par le directeur sportif, plaçant le joueur dans une impasse totale entre ses limitations physiques et les exigences du marché des transferts.
Le retournement spectaculaire orchestré par Bruno Genesio
Heureusement pour Jonas Martin, l'intervention de Bruno Genesio a complètement changé la donne. L'entraîneur rennais a adopté une approche diamétralement opposée à celle de son directeur sportif, offrant au joueur une seconde chance inespérée. Les propos du coach, rapportés par Martin, témoignent d'une philosophie plus inclusive : "Moi, je ne mets personne de côté. Si tu retrouves ton niveau de l'année dernière à 100%, tu auras ton mot à dire". Cette déclaration, survenue vers les 29-30 août, a redonné espoir au milieu de terrain qui a su saisir cette opportunité. La suite des événements a donné raison à Genesio : dès la mi-septembre, Martin retrouvait les terrains grâce à l'accumulation des matchs liée à la participation européenne. Sa performance remarquable contre Clermont, où il "déchire tout", a marqué le début d'une série de dix matchs sans défaite pour Rennes, validant définitivement le pari de l'entraîneur et effaçant les doutes du directeur sportif.
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