À la suite d’un match nul contre Brest ce week-end, Bruno Génésio en a profité pour faire un point sur la performance de ses joueurs. Certains au centre de l’attention sont victimes de la vindicte des réseaux sociaux.
100€ offerts sur ton 1er pari !
« Les réseaux sociaux ont donné le droit à la parole à des légions d'imbéciles qui avant ne parlaient qu'au bar et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite. Aujourd'hui, ils ont le même droit de parole qu'un prix Nobel. » Déplorait l’écrivain italien Umberto Eco. Plus de vingt après l’apparition des premiers d’entre eux, force est de constater que la chose ne semble jamais avoir été aussi vraie. À l’heure du numérique, alors que le monde n’a jamais été aussi petit, les rapports humains semblent plus compliqués que jamais. Tout comme l’ensemble des personnalités publiques, les footballeurs ne dérogent pas à cette règle.
Interrogé sur le début de saison compliqué de certains de ses hommes, l’entraîneur rennais a tenu à clarifier sa pensée. « Trouvez-vous que certains joueurs, comme les latéraux ou Enzo Le Fée, souffrent d’un manque de confiance ? » Lui demande ainsi le journaliste Christophe Penven de TVR35. « Les latéraux, je pense qu’ils lisent et qu’ils écoutent. Ils sont jeunes, ils ont besoin de faire le vide par rapport à tout ça, je leur ai dit. Ils doivent plus se concentrer sur leur jeu parce qu’ils n’ont pas été épargnés. Pour d’autres, il faut peut-être une période d’adaptation et davantage de confiance, mais je ne suis pas trop inquiet pour les joueurs cités » a-t-il répondu. Un ton rassurant qui qui n’a cependant pas fait l’unanimité… Sur les réseaux sociaux. Si certains pensent que Bruno Génésio tente de justifier le manque de performances de certains joueurs, d’autres en revanche acquiescent, face à la brutalité d’Internet.
Être au-dessus des critiques
Cette prise de position souligne toutefois l’impact que peuvent avoir les réseaux sociaux sur les jeunes joueurs aujourd’hui. Si comme l’expliquent certains internautes, la critique fait partie du jeu, il faut également souligner que bon nombre de commentaires vont au-delà des performances. « Sur le papier, je trouve ça juste, mais des équipes comme Lille mettent des Yoro (Lenny Yoro NDLR), 17 ans, titulaires… » rappelle l’un d’eux. Et force est de constater que pour les plus jeunes d’entre eux, impossible de ne pas s’appuyer sur Internet. À l’heure du numérique où l’image est presque aussi importante que les performances, difficile pour une génération de footballeurs hyper connectés de passer totalement à côté des remarques constructives ou des insultes.
Une violence qui ne doit néanmoins pas faire oublier non plus que les performances doivent être critiquées pour être améliorées. « Je trouve que c’est un peu facile de pointer du doigt médias et réseaux. Assignon à la pression de succéder à une légende. Truffert est à court après une longue absence. Le Fée joue avec le frein de peur de mal faire. Le foot quoi… » Tempère ainsi Christophe Penven. Toujours est-il qu’à l’aube de la trêve, Bruno Génésio va devoir remotiver ses troupes. Après un début en fanfare, le Stade Rennais semble avoir baissé en régime après deux matchs nuls, dont un particulièrement frustrant concédé face au Havre. Dans un peu plus de deux semaines, les Bretons devront affronter Lille, et il faudra pour vaincre, des joueurs au sommet de leurs capacités. Qu’elles soient physiques ou mentales.