Deux soirées avec les Bleus et des constats inquiétants

Ce mercredi et jeudi soir, la France n'a pas été représentée à sa juste valeur par ses équipes nationales A et Espoirs. Retour sur ces deux matchs où l'on peut retrouver beaucoup de motifs d'inquiétude pour la suite.

Illustration : "Deux soirées avec les Bleus et des constats  inquiétants"

France 1 - 1 Ukraine : une rencontre faite pour les insomniaques

Au Stade de France, avant-hier, l'Equipe de France accueillait l'Ukraine pour la deuxième fois en quelques mois. Si la première bataille amicale avait largement été dominée par les Français grâce à une jolie victoire 7-1, la deuxième comptant pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2022 n'a pas été du même acabit. En effet, dans un 4-2-3-1 modulable en 4-3-3 ou en 4-4-2, les Français avaient pourtant bien commencer en confisquant le ballon aux Ukrainiens dans leur camp. Incapables de sortir, les hommes d'Andreï Shevchenko se sont contentés de défendre et de rendre le ballon aux français en première période. Même si les Bleus furent peu inspirés, les vagues persistaient et une a fini par payer. Si une remise de Benjamin Pavard, visiblement hors-jeu, Antoine Griezmann déclenche une frappe magnifique enroulée au second poteau. Imparable pour le gardien ukrainien, la France se met sur des bons rails et mène 1-0.

Malgré cette ouverture du score, les Français déçoivent dans le jeu, surtout en seconde période où la solidité du bloc bas ukrainien leur fait mal et empêche le déploiement des offensives. Voyant des Français dans le doute, les hommes de l'Est commencent à ressortir les ballons et à s'approcher tranquillement de la cage de Lloris. Ce qui devait arriver arriva. Sur un ballon anodin, Presnel Kimpembe le dévie dans son propre but alors que le gardien originaire de Nice était déjà parti pour bloquer cette balle.

Un match nul inquiétant tant les Français n'ont pas su changer de rythme avec et sans ballon faisant passer une soirée compliquée aux téléspectateurs de TF1. Un genre de soirée pas anodin, tant le style de jeu de Didier Deschamps, pragmatique, reste simpliste et n'apporte pas toujours son lot de beaux matchs. Et pourtant, la France a l'une des équipes les plus fortes du monde.

France 0 - 1 Danemark (Euro Espoirs) : un démarrage très décevant

Hier soir, c'était au tour des Espoirs français pour tenter de faire passer une bonne soirée à nombreux d'entre nous. En voyant la composition d'équipe, avec notamment un trio d'attaque Gouiri-Edouard-Faire avec derrière Camavinga-Guendouzi-Kamara, le match s'annonçait palpitant. Mais finalement, la déception fut même plus grande que lors de la rencontre des A mercredi soir.

Aucun circuit de passe mis en place, un jeu basé sur une pression forte des latéraux adverses qui se sortaient du pressing aisément puis une équipe amorphe alors qu'elle possède sans aucun doute le meilleur vivier de toutes les nations. Sylvain Ripoll, sélectionneur depuis 2017, a réussi à retrouver l'Euro Espoirs par deux fois, mais n'a pas su imposer sa patte sur cette équipe la rendant fade, alors qu'en Ligue 1, beaucoup affirmeraient qu'elle jouerait le podium. Il a fallu attendre la 74e minute pour voir une frappe cadrée française, signée Amine Gouiri. La suite, c'est une mésentente entre Lafont et Badiashile, qui permet à Dreyer de reprendre une magnifique passe de Braun Larsen pour ouvrir le score et obtenir la victoire. Les entrées d'Ikoné, Soumaré, Laurienté, Kolo Muani ou Tchouaméni ne changeront rien, pour cette première rencontre, la France s'incline et laisse le Danemark en pôle position pour la qualification en demi-finale.

Deux piètres soirées que les Français voudront voir changer lors des prochaines rencontres dès ce week-end. La France ira au Kazakhstan, tandis que les Espoirs joueront contre la Russie dimanche soir.