Jean-Clair Todibo, le phœnix renaît de ses cendres

Jean-Clair Todibo fait partie de ces jeunes talents français à qui l’avenir semblait être des plus prometteurs. Et alors que l’histoire pouvait commencer à s’écrire lors de son transfert du Toulouse FC, vers le FC Barcelone, le chemin apparaissait, finalement, plus compliqué que jamais. De retour en Ligue 1, Todibo semble renaître, affichant un nouveau plaisant, et notamment du côté des Aiglons.

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Pour qu’un diamant puisse briller, et durer dans le temps, il est nécessaire que celui-ci soit bien taillé, bien encadré, et bien conservé. Et dans le cas de Jean-Clair Todibo, certaines choses, certains choix, auraient pu être faits différemment. Formé au centre de formation du Toulouse FC, il y réalisait de très bonnes performances, lui permettant, déjà, de rêver d’un avenir prometteur. Et puis tout s’est accéléré.

Le choix du FC Barcelone

Courtisé par de nombreuses écurie européennes, Todibo et son entourage refusaient de signer son premier contrat professionnel du côté de l’écurie qui le formait. Ainsi, ne te trouvant pas un accord commun, c’est lors du mercato hivernal 2019 que le club catalan décidait de s’attacher des services du défenseur français jusqu’en 2023. Le « choix rêvé » pour certains, le moment de vérité pour d’autres. Lors de sa première demi-saison catalane, Todibo ne prend part qu’a 2 rencontres sous le maillot des blaugranas. Des débuts forcément compliqués pour un jeune joueur, habitué à recevoir du temps de jeu. Et puis il y a eu l’exercice de la saison 2019-2020. Le schéma était vraisemblablement le même, puisque le défenseur français ne faisait pas partie des projets actuels. Ainsi, à l’hiver 2020, il rejoignait en prêt la Bundesliga. Au sein de l’effectif du Schalke 04, Todibo prenait part à 8 rencontres avant l’arrêt définitif des compétitions, à cause de la crise sanitaire. Dès son retour en Espagne, pour le défenseur français, la confiance qu’on lui accordait n’était plus suffisante. À l’issue du mercato estival, en octobre dernier, il rejoignait le Benfica Lisbonne dans le cadre d’un nouveau prêt d’une saison. Mais au Portugal, le ciel n’était pas plus bleu, et les difficultés restaient identiques. Et puis il y a eu ce mois de janvier 2021, cet appel en profondeur de l’OGC Nice, et son retour en Ligue 1.

Un choix payant

Si à Barcelone, Todibo n’avait pas le niveau suffisant, le manque de temps de jeu accumulé ne réglait en rien ses difficultés à s’imposer. Convaincu par le projet niçois, Jean-Clair Todibo rejoignait les rangs d’Adrian Ursea, dans une ambition de se relancer au sein d’un effectif qui lui permettrait d’y arriver. Interrogé sur son arrivée à Nice, par le journal l’Équipe, en mars dernier, l’ancien toulousain était loin de regretter « Je ne me tape pas la tête en me disant qu'il faut que ça marche absolument. J'ai retenu la leçon. Le foot, ce n'est pas juste le terrain. C'est faire attention à ce que tu manges, au sommeil, aux soins… Avant, je faisais tout un jour, puis rien, et tout, et rien, rien… Là, je suis régulier. Nice m'offre tout ce dont j'ai besoin et m'a donné la chance de me relever. Je la saisis pour m'inscrire dans la durée et aider mes coéquipiers. Car les aider, c'est m'aider moi aussi. » Et pour cause. Depuis son arrivée en côté d’Azur, il a pris part à 10 rencontres sous le maillot des Aiglons, et forme avec William Saliba, une charnière centrale solide. Appliqué dans ses passes, et difficile à vaincre dans les duels aériens, Todibo semble avoir retrouvé du plaisir dans le football, et ce n’est pas pour déplaire à la direction niçoise qui voyait sa saison se dessiner d’une manière compliquée. Profitant d’une option d’achat sur son contrat, il est ne serait pas impossible d’imaginer la direction niçoise de lever celle-ci. Mais pour l’heure, rien n’est sûr. Le championnat n’est pas encore terminé, et il faut demeurer concentré.

Une chose est sûre, si l’histoire était belle au début, mais pas des plus radieuses dans son milieu, la suite ne pourra qu’être meilleur pour un joueur qui a gagné en temps de jeu.