Dans un communiqué publié en fin de journée, la Ligue de Football Professionnel demande une réunion d'urgence aux services de finances et du sport de l'Etat.
Personne n'est sans savoir que le marasme causé par Médiapro et le non-paiement des Droits TV ne sera pas sans conséquences. Si Canal + essaie tant bien que mal de venir sauver la saison du football français en apportant une aide financière à hauteur de 760 millions d'euros pour les droits de diffusion de fin de saison, tandis que Mediapro proposait plus d'1 milliard d'euros. Un gouffre financier qui oblige le Comité d'Administration de la Ligue à tirer la sonnette d'alarme.
Dans son communiqué, l'instance du football français explique l'urgence de la situation : "Il n’est pas question ici de demander à l’Etat de compenser la baisse des droits TV, ni la défaillance de Mediapro. Sur ces sujets, les clubs ont déjà fait de gros efforts pour s’adapter à cette baisse majeure de revenus, aussi bien à travers les négociations salariales engagées avec leurs joueurs qu’à travers les réformes que la LFP prépare pour assurer son futur. Il est cependant indispensable que l’Etat participe à aider les clubs professionnels et leurs actionnaires à surmonter les urgences que la crise de la COVID-19 a générées. Il en va de la survie du secteur du football professionnel, et surtout d’un patrimoine culturel et économique que l’on ne peut pas aujourd’hui laisser partir en fumée."
La Ligue évalue également les pertes liées à ce défaut de paiement de l'ancien diffuseur : "En termes de recette globale, l’atterrissage se situe à 759,1 M€ en lieu et place des 1307,1 M€ budgétés par les clubs sur l’exercice 2020/2021. Ces pertes de revenus audiovisuels confortent et aggravent les prévisions du président de la DNCG, Jean-Marc Mickeler, qui prévoyait en décembre 2020 « une perte de l’ordre de 800M€ pour le football français ». A date, ces pertes s’élèvent déjà à plus d’1 milliard d’euros (hors impact mercato) si on y ajoute les conséquences des matchs à huis-clos."