Le documentaire Canal + continue de faire parler, l'affaire Pierre Ménès révélé

Ce dimanche, 18h, le documentaire de Marie Portolano sur Canal + faisait grand bruit. Donner la parole à celles qui en ressentaient l’envie, lever le voir sur le quotidien de ces journalistes sportives. Pourtant, voilà, si le documentaire faisait parler avant, et surtout après, les accusations envers un certain Pierre Menés aurait elles, été censurées.

Illustration : "Le documentaire Canal + continue de faire parler, l'affaire Pierre Ménès révélé"

« Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste », un documentaire fort de sens qui donnait la parole aux femmes journalistes. Un documentaire qui laisserait forcément une trace dans les coeurs de celles qui vibrent au gré du sport qu’elles ont choisi de représenter, un documentaire sans précédent, un message d’encouragement et de motivation.

Elles étaient nombreuses au travers de celui-ci, à témoigner de la différence souvent souligné entre un homme et une femme, du métier. Si elles encourageaient les futurs journalistes sportives à se lancer, à ne pas avoir peur d’oser, derrière, nombreuses étaient déjà les retombées.

Pierre Ménès dans la tourmente

Peu après la diffusion du documentaire, un mouvement a vu le jour, sur Twitter, souhaitant la démission de Pierre Ménès. La raison ? Des passages le mettant en cause auraient été supprimés de la version finale du documentaire. Un moyen pour la chaîne cryptée de protéger l’un de ses chroniqueurs phares.

Une censure allant pourtant à l’encontre de l’essence même de ce reportage, qui avait justement pour volonté, de donner la parole à ces femmes, bien trop souvent ridiculisées dans le privé. Isabelle Moreau et Francesca Antoniotti auraient été victimes d’agression de la part du commentateur français, et les images n’ont quant à elles, pas tardé à faire le tour des réseaux sociaux.

Ce lundi, invité sur le plateau de TPMP, l’animateur phare du CFC a exprimé ses regrets, peut-être un peu trop tard cette-fois : « Avec Francesca, je ne ferais plus ça aujourd’hui. Parce que le monde à changé. C’est #MeToo, on peut plus rien faire, on peut plus rien dire. Mais ce que j’ai dit dans le doc et que je maintiens c’est que pour moi, une fille et un homme c’est pareil (....) Pour tout ce qu’il s’est passé là j’ai des profonds regrets. », confiait-il finalement sur le plateau, après que l’affaire lui ait été évoqué.

Quant au dossier Isabelle Moreau, et aux images retirées du documentaire dans lesquelles il disait qu’il « le referait » en parlant du geste déplacé infligé à sa consœur, il est revenu sur sa déclaration : « La seule erreur que je fais dans cette interview c’est de dire que je le referais aujourd’hui (...)on ne me reprendra plus jamais à faire des choses comme ça », expliquait-il, non sans souligner qu’à cette période, il était malade, et qu’il avait lui même oublié cette épisode.

Des excuses qui forcément, sonnent un peu bizarre. De son côté, la porte parole du ministère de l’Intérieur n’a pas fait dans le détail, en rappelant l’importance de condamner ce genre de comportement déplacés.

Un documentaire qui a fait couler de l’encre, et qui continuera à en faire couler.