Le Stade Rennais renoue avec le succès

Les rennais avaient rendez-vous ce dimanche, avec une formation strasbourgeoise pleine d’ambition. Mais à la différence de leurs récentes performances, ce dimanche après-midi, les Rouges et Noir se sont montrés rayonnants.

Illustration : "Le Stade Rennais renoue avec le succès"

Ils n’avaient plus réussi a sortir victorieux d’une rencontre depuis le 17 janvier. Les journées se ressemblaient côté breton, l'inquiétude planait, sur fonds de discussions. Julien Stéphan préférait tirer sa révérence, et Bruno Génésio apparaissait, peut-être plein d’ambition.
Pour le compte de la 29e journée de championnat, les Rennais accueillait Strasbourg.

À l’arrivée du bus rennais, cela sentait déjà bon. La ferveur et l’engouement des supporters autour du car des joueurs, laissaient pressentir à l’une de ces excitation d’avant-match, qui murmure dans les esprits, et qui malgré le stress, donnent envie. C’était la première de Génésio à domicile, et ça avait du sens, ça aussi.

Au coup d’envoi, le visage des bretons est déjà différent. Les offensives sont plus nombreuses, les récupérations de ballons plus hauts, et la volonté semblent avoir regagné les cœurs. Il n’aura d’ailleurs fallu qu’une petite demi-heure de jeu aux Rouge et Noir, pour s’imposer. En récupérant haut ce ballon, Martin Terrier lancera Benjamin Bourigeaud qui crucifiait le but de Kawashima (25e). Au retour de la pause, les rennais sont encore motivés et ne cesseront d’attaquer pour espérer, à nouveau, fusiller les filets des alsaciens. Et si quelques minutes auraient pu permettre aux strasbourgeois de recoller au score, c’était sans compter sur la bonne étoile rennaises. Cet après-midi était la leur. Doku, Camavinga, Flavien Tait ou encore Terrier, ont mouillé le maillot ce dimanche. Et ils sont requinqués.

Cette victoire met ainsi fin à une série de matchs nuls et de défaites, qui commençaient sérieusement à peser, du côté d’un club pourtant si bien lancé. 8e au classement, les hommes de Bruno Génésio se sont bien relancés dans la course à la 5e place. De quoi remotiver pour les dernières journées restantes, et ainsi, continuer à rêver d’Europe.

LES RÉACTIONS DES COACHS

Après la rencontre, en conférence de presse, Génésio s’est montré satisfait, dédiant au passage cette victoire au président rennais : « C'est une victoire qui fait du bien, deux mois après la dernière. On a eu la faculté d'être solidaires, de défendre ensemble, de presser assez haut. Et il y a du mieux aussi dans l'animation offensive. On a montré plus d'allant offensif, plus d'intention d'aller chercher l'adversaire haut, plus de prise de risques. (…) Après le match de Marseille (défaite 1-0 mercredi), on nous disait qu'on ne pouvait plus jouer l'Europe. Maintenant on est revenus à 4 points. Le plus important, c'était d'enrayer la spirale négative et maintenant de bien préparer le match à Metz. Il y a beaucoup de joie mais une joie mesurée. Ça reste un match, il y en a encore 9 à jouer et à bien jouer si on veut être vraiment heureux à la fin de la saison. »

Du côté de Thierry Laurey, la déception est grande, pour celui qui estimait que son équipe méritait de repartir avec le nul en poche : « On aurait largement pu ramener un point. On ne méritait pas plus mais un nul aurait été logique. Sauf qu'on a fait cette erreur. En face, on a eu une équipe qui défendait bec et ongles, et qui avait une capacité à se projeter avec des joueurs très véloces. On sentait qu'ils n'étaient pas libérés […]. J'espère qu'on va comprendre qu'on ne peut pas offrir ainsi des buts à l'adversaire, aucune équipe ne nous en laisse aussi facilement. Avec 33 points, on n'est pas encore maintenus. Il ne s'agit pas de trembler mais il s'agit d'être sérieux. »

En attendant, Rennes a rendez-vous à Metz, dimanche prochain, et ne devra pas faire dans le détail si les Rouge et Noirs souhaitent confirmer. À Strasbourg, l’inquiétude ne plane pas encore, mais il faudra être stratège dimanche prochain, contre Lens.