Lyon a chuté du podium, quel avenir pour les Gones ?

Ce samedi soir, sur la pelouse du stade Bollaert, les lyonnais ne l’ont pas fait. La conséquence était alors directe, pour les hommes de Rudi Garcia. De 3e a 4e au classement, la chute semblait, peut-être, inévitable pour les champions d’automne.

Illustration : "Lyon a chuté du podium, quel avenir pour les Gones ?"

Si Lucas Paqueta redonnait de l’espoir après l’heure de jeu, le manque de performance des lyonnais eut raison du résultat en fin de match. En parallèle, les monégasques avaient déjà pris le large, et échangeaient ainsi leur place, avec celle des lyonnais. La chute pouvait, déjà, sembler inévitable pour le vestiaire rhodanien. Les performances ne suivaient plus depuis quelques journées, et ceux qu’on annonçait renouer avec la titre de champion, fileraient, peut-être, finalement vers une place au pied du podium. Retour sur des maux qui empêchent une réelle progression.

UN TRIO OFFENSIF EN PERDITION

Lors de la première partie de saison, les trois attaquants lyonnais étaient royales, s’inscrivant même dans la lignée des meilleurs trios offensifs d’Europe. Les lyonnais roulaient sur le championnat, laissant très peu de place a leurs concurrents pour s’exprimer. Karl Toko-Ekambi maîtrisait son art, marquant bon nombres de buts. Memphis Depay, de retour de sa longue blessure, prenait certes son temps, mais se mettait régulièrement au service des siens. Et puis Tino Kadewere, l’homme pour qui on aurait pas payé cher, celui qui arrivait là, où on ne l’attendait pas, se créait de multiples occasions, pour le plus grand plaisir de Rudi Garcia. Au milieu de terrain, Paqueta s’imposait en patron, se montrant comme l’un des nouveaux éléments essentiels, du système de Rudi Garcia.

Et puis la trêve hivernale est arrivée, et puis tout a changé. Si Memphis a continué sur la même lancée, les deux autres membres du trio semblaient de moins en moins y arriver. Si les résultats n’étaient pas non plus catastrophiques, à une majorité de victoires, se mêlaient de nombreux nuls à l’arraché, et de défaites, mal gérées. Toko se montrait de plus en plus difficulté dans le dernier geste, tandis que Kadewere semblait fatigué, en manque de réussite. Comme si l’année n’était pas la bonne pour Lyon. En parallèle, l’étau s’est resserré entre Monaco et le podium, les points d’écart sont très peu nombreux, et chaque rencontre peut, déjà, symboliser le nom du futur gagnant, en fin de saison. Et le revers subis, juste avant la trêve internationale, face au Paris Saint-Germain, n’a rien fait pour y arranger. Mais alors, est-ce vraiment terminé pour les lyonnais ?

L’ESPOIR EXISTE ENCORE

Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tuer, il ne faut pas vendre du lyonnais quand celui-ci est connu pour avoir une rage de vaincre lors du sprint finale. Et pour cause. La saison n’est pas encore terminée, et les lyonnais ont encore de la place pour se remotiver, et à nouveau, tout donner.

4e au classement avec 61 points, les Gones ne possèdent que 5 points d’écart avec le leader lillois, 2 avec son dauphin parisien, et 1 seul avec le club princier. Il ne reste désormais que 7 journée, 21 points, au maximum, à allé chercher. 21 points qui pourraient permettre à n’importe lequel des candidat à la tête du titre, de s’en tirer. Dimanche prochain, c’est face à Angers que les lyonnais ne devront pas faire dans le détail. Et peut-être que cela devra passer par un changement d’hommes.

Présent en conférence de presse, Garcia n’a pas manqué de réalisme et d’humilité : « On est certainement les perdants de ce week-end donc faisons en sorte d'être les gagnants sur les sept prochains week-ends, lance toutefois Rudi Garcia en conférence de presse. On est tombé du podium, on va être chasseur face aux trois autres équipes devant et heureusement on va en affronter deux (Lille et Monaco ndlr). Mais on fait une mauvaise opération ce soir. (...) Quand on est quatrième, on va garder l'humilité de ne pas parler de titre. Faisons en sorte quand les confrontations directes contre Lille et Monaco vont arriver d'être en mesure de se rapprocher ou de les dépasser... On voulait gagner mais on n'a pas su le faire pour une bonne et simple raison: on a manqué d'efficacité dans les zones de vérité. Leur gardien a été bon mais on a manqué d'habileté devant le but. On a fait une meilleure deuxième période en termes de fluidité dans le jeu et de simplicité dans nos attaques. On était trop lent et on touchait trop la balle en première période, c'était beaucoup mieux en deuxième. »

Et pour s’autoriser d’à nouveau rêver du titre, les Gones devront faire bien plus qu’une bonne prestation en deuxième période.