Ligue 1 : l’OL doit-il s’inspirer du modèle de recrutement de Séville ?

Et si le modèle espagnol arrivait en France pour renforcer les effectifs ? Depuis quelques jours, une polémique enfle quant aux propos du président de l’Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas à propos du recrutement. Jugés trop laxistes, les méthodes de l’OL doivent-elles évoluer ?

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Interrogé sur la manière dont l’Olympique Lyonnais procédait pour détecter et choisir les jeunes joueurs à recruter pour renforcer l’effectif, Jean-Michel Aulas en a surpris plus d’un. Déclarant n’avoir recours qu’à deux « scouts », les personnes missionnées pour détecter et analyser les jeunes pépites du monde entier afin de les attirer vers une signature ensuite, le président lyonnais a été pris à parti de nombreuses fois sur les réseaux sociaux. En effet, n’avoir recours qu’à deux éléments pour couvrir l’ensemble des championnats au haut potentiel paraît très peu conséquent, et les supporters ont fait savoir leur mécontentement.

Les Sévillans en avance ?

Pour étayer son propos, Jean-Michel Aulas a expliqué que la politique du club lyonnais ne résidait pas dans le fait d’envoyer de nombreux scouts à l’étranger, mais plutôt d’avoir recours à davantage d’analyses vidéo et de statistiques pour évaluer le niveau des joueurs repérés. Alors que le scouting semble pourtant prendre de plus en plus de place dans le paysage du football mondial ces dernières années, Monchi, le directeur sportif du Séville FC, réputé pour être l’un des meilleurs en activité, s’est exprimé sur ses propres méthodes.

Radicalement différents, les axes de travail de Monchi se basent justement sur une analyse détaillée, et surtout, personnalisée des jeunes joueurs : « J'ai 16 personnes dédiées au scouting mondial. Chaque technicien a l'obligation de suivre un nombre déterminé de compétitions. [...] Une liste est ensuite dressée. Si un joueur est sélectionné, nous partons le voir une douzaine de fois minimum avant de le signer ». À l’origine des arrivées de joueurs comme Jesus Navas, Sergio Ramos, Dani Alves, ou encore Wissam Ben Yedder du côté de Séville depuis le début des années 2000, ce témoignage fait largement réagir vis-à-vis des déclarations récentes du président lyonnais.

Actuellement 2e de Liga, le club du Séville FC se porte bien par rapport à ses concurrents, de quoi donner d’éventuelles idées aux clubs de l’hexagone.