Ligue 1 : Une grande réforme de l'arbitrage à venir ?

Ce jeudi, le SAFE (Syndicat des Arbitres de Football d'Élite) a soumis plusieurs propositions pour réformer l'arbitrage français, souvent décrié à l'international, parmi lesquelles la pose d'un micro sur les arbitres.

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Si les propositions seront officiellement soumises le 17 novembre prochain au Conseil d'Administration de la LFP, c'est une première avancée majeure qui se dessine dans l'arbitrage moderne. En effet, le président du SAFE Olivier Lamarre a diffusé 19 mesures sociales comme sportive qui pourraient changer la manière de voir du football à partir de la saison prochaine.

En effet, pour la première fois, le syndicat des arbitres a annoncé sa volonté d'équipier les garants du jeu d'un micro, qui permettra d'offrir plus de transparence dans les décisions arbitrales. Un choix inspiré de ce qui se fait au rugby, ou la France compte dans ses rangs les meilleurs arbitres du monde, et qui sera à double effet puisqu'il permettra de clarifier les décisions comme d'empêcher les joueurs ou les arbitres de mal parler à leurs homologues. Comme l'affirmait Olivier Lamarre, « on en voit se cacher la bouche ou le visage pour leur parler. S’ils ont quelque chose à cacher, ils ne pourront plus désormais. ».

Parmi les autres décisions mises en avant, deux ont été appuyées par une très grande majorité des arbitres professionnels. La première est une retransmission en direct de la VAR sur l'écran géant du stade, couplée à la transparence des discussions entre l'assistant vidéo et l'arbitre central, encore une fois à l'image de ce qui est proposé dans le rugby français. De plus, des explications et des stages de démonstration des règles de la VAR seraient proposés au grand public, pour que celles-ci puissent être plus facilement assimilée par tout un chacun.

Enfin, le deuxième point avancé est une revalorisation salariale des arbitres professionnels. En effet, le président et porte parole du syndicat a déploré que les arbitres « ne soient pas reconnus comme des sportifs professionnels, ce que nous sommes pourtant... Certains arbitres doivent ainsi se contenter d'un contrat d’un an, renouvelable, ce qui n’aide pas au bien-être. Par ailleurs, en cas de maladie ou de blessure, les arbitres contraints au repos ne sont plus payés ». De plus, les représentants du SAFE ont montré les différences de rémunérations entre les arbitres français et leurs homologues du top 5 européen. En effet, les arbitres espagnols (+78%), anglais (+16%) ou allemands (+35%) touchent des salaires bien plus conséquents qu'en France, ce qui n'est pas forcément facile pour les arbitres tricolores.

Des mesures qui pourraient faire évoluer la relation arbitre-joueur vers une relation plus saine, et ainsi améliorer le spectacle proposé.