Le Stade Rennais a largement dominé l’ESTAC Troyes sur un score de 4-0 sans appel pour se relancer dans la course aux places européennes. Avec le match nul entre le LOSC et l’AS Monaco ou encore la défaite de l'Olympique Lyonnais, tout est aligné pour que le SRFC s’empare de la 5ème place.

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Avec un point de retard sur les Dogues et 3 d’avance sur le club rhodanien, les hommes de Bruno Génésio peuvent préparer de la meilleure façon leur déplacement en Corse face à une formation reléguée depuis ce week-end et sa gifle reçue face au PSG. Un calendrier particulièrement favorable en comparaison avec leurs concurrents, mais une scission vient de se former au pire des moments…
Des supporters ecoeurés
La 35ème journée de Ligue 1 se déroulait sous des auspices d’égalité et d’union sacrée. En cause, la journée de lutte contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie. Loin de la volonté de la Ligue de Football Professionnel d’unir et éviter le plus de polémiques possibles, elle a eu l’effet inverse avec de multiples joueurs refusant de participer aux rencontres de leur formation remettant en cause le flocage arc-en-ciel. Le Stade Rennais a connu également son lot de joueurs quelque peu gênés vis-à-vis de cette démarche puisqu’Hamari Traoré n’a pas figuré sur la photo officielle de soutien, ce sont généralement les capitaines qui exhortent leurs coéquipiers à venir poser. Invité en conférence de presse d’après-match à réagir concernant le message à faire véhiculer, Bruno Génésio a largement interpellé par sa déclaration : « Personnellement, je suis contre toutes les formes de discrimination. Mais je pense aussi que nous sommes là pour jouer au foot et c’est ça qui est le plus important. Chacun est libre de penser et faire ce qu’il veut. Je vous le dis on est contre toutes les formes de discriminations mais je ne suis pas certain que ce soit nécessaire de faire une journée contre l’homophobie. Je pense qu’on a tous conscience de ça et que ce n’est pas la peine de vouloir afficher tout le temps… ». Des propos qui ont interloqué tant le sport le plus médiatisé au monde doit être un vecteur de valeurs bienveillantes à l’encontre de tous, notamment des supporters plus ou moins jeunes qui apprécient voir les joueurs qu’ils supportent, soutenir une cause qui est cruciale à leurs yeux puisqu'ils sont concernés par ces discriminations. Si Eric Roy était revenu sur ses dires polémiques et s’en est platement excusé, Bruno Génésio n’a pas fait de rétropédalage et si ses propos ne sont pas homophobes, ils témoignent d’une incompréhension majeure concernant l’importance d’une telle mise en avant du concept d’égalité et d’ouverture d’esprit dans un monde du football si gangrené par les non-dits tandis que la société évolue à vitesse grand V créeant une déconnexion du réel de plus en plus flagrante.
Le président de Footensemble, organisation qui agit contre toutes les formes de discrimination dans le monde du football, Yoann Lemaire a réagi aux propos tenus par Bruno Génésio au micro de l’Équipe de Greg : “Le rôle de l’entraîneur diplômé, un gamin de 19 ans, je dis pas, mais un homme qui connaît bien le football a une famille et des enfants qui prend avec autant de mépris cette journée de championnat, c’est catastrophique. Ça donne une très mauvaise image du football alors que les joueurs de football sont des hommes formidables.”. Une chose est claire, les supporters rennais n’ont pas apprécié les propos de leur entraîneur qui semble en permanence vouloir mêler l’eau froide et l’eau chaude. Celui qui maîtrise si bien cet art, c’est cette fois-ci brûler puisque le but de cette 35ème journée était de rendre visible l'homophobie structurelle dans le foot et quelle meilleure médiatisation qu’un match de football pour cela ? Tout le monde a-t-il conscience de cette réalité ? Cela ne semble pas être le cas. À suivre…